"A titre exclusivement personnel, je voterai donc pour François Hollande arrivé en tête du premier tour, à mes yeux meilleur rassembleur" que Martine Aubry, a déclaré vendredi Arnaud Montebourg.
Arnaud Montebourg, qui a obtenu 17 % des voix au premier tour de la primaire socialiste le 9 octobre, explique par ailleurs dans l'entretien accordé au Monde son refus de donner une consigne de vote à ses partisans pour le second tour de dimanche. "Chacun de mes amis fera son choix en conscience, et je le respecterai", dit-il.
Le soutien d'Arnaud Montebourg était espéré par Martine Aubry, arrivé 9 points derrière François Hollande au premier tour (39% contre 30%) de cette primaire destinée à désigner le candidat socialiste à l'élection présidentielle d'avril et mai prochains.
François Hollande avait déjà reçu le soutien des trois autres candidats éliminés: son ex-compagne Ségolène Royal (7%), le social-libéral Manuel Valls (6%) et le centriste de gauche Jean-Michel Baylet (1%).
Guerre psychologique
Avant de se prononcer, Arnaud Montebourg avait demandé aux deux finalistes de lui répondre dans quatre domaines: contrôle du système financier, protectionnisme industriel, instauration d'une république moins présidentielle et lutte contre la corruption.
La guerre psychologique avant le second scrutin s'est poursuivie vendredi par médias interposés entre les deux derniers finalistes. Martine Aubry a accusé François Hollande d'être "un candidat du système", a-t-elle affirmé dans le quotidien "20 Minutes".
Invité de la radio France Inter vendredi matin, François Hollande a répondu à son adversaire "qu'il fallait arrêter cette escalade". "Je crois que c'est un dérapage, a-t-il expliqué. Franchement, le système comme elle dit, c'est en définitive quoi? Les médias? Les sondages? L'arrivée en tête serait une faute?", s'est-il interrogé.
agences/olhor