Abdelrazak Al-Aradi, vice-président du comité sécuritaire de Tripoli a indiqué qu'un combattant pro-CNT et deux hommes pro-Kadhafi ont été tués dans les affrontements qui ont lieu dans le quartier populaire d'Abou Slim, tandis que trente personnes ont été blessées.
Selon Abdelrazak Al-Aradi, une cinquantaine d'hommes armés, partisans du dirigeant déchu, étaient "derrière les incidents" d'Abou Slim. Vingt-Sept d'entre eux, dont quatre "mercenaires africains" ont été arrêtés, selon lui.
Abdelhakim Belhaj, le chef du Conseil militaire de Tripoli a promis de son côté lors d'une conférence de presse la "fermeté" contre les pro-Kadhafi et les "cellules dormantes" de l'ancien régime, tout en rendant hommage aux combattants pro-CNT qui ont "encerclé le quartier d'Abou Slim, avant de le ratisser".
Les affrontements de vendredi, les premiers à Tripoli depuis plus d'un mois et demi, ont éclaté notamment dans le quartier populaire d'Abou Slim, situé à 10 km au sud du centre de la capitale et connu pour abriter des fidèles à l'ex-leader en fuite.
Combats " très limités"
Dans la journée, un porte-parole du CNT, Abdel Rahmane Boussin, avait indiqué que des affrontements avaient été également signalés dans d'autres quartiers "autour de la capitale", affirmant s'attendre à une reprise des heurts dans la nuit.
Des habitants ont fait état d'accrochages notamment à Al-Hay Al-Islami, dans l'ouest de Tripoli Mais l'adjoint du conseil suprême militaire du CNT à Tripoli, Khaled Sharif, a assuré que les affrontements avaient été "très limités".
"Tout est désormais sous contrôle. Nous en avons arrêté certains (des pro-Kadhafi) et nous poursuivons les autres". Selon des combattants du CNT, des manifestations pro-Kadhafi avaient commencé après la prière de vendredi, à l'appel d'un animateur pro-Kadhafi qui s'était exprimé sur la chaîne Arraï basée en Syrte qui défend la cause du régime déchu.
"On était au courant qu'ils allaient sortir aujourd'hui. Nous étions préparés", a indiqué Meftah, un jeune combattant du quartier. Le quartier d'Abou Slim était le dernier à résister après la chute de Tripoli le 23 août aux mains du CNT avec la prise du quartier général de Mouammar Kadhafi à Bab al-Aziziya.
ats/mre