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Décès d'une otage française en Somalie

Somalie
Les forces de sécurité kényanes n'avaient pas pu rattraper les preneurs d'otage.
La Française qui avait été enlevée au Kenya il y a près de trois semaines et emmenée en Somalie, est décédée, a annoncé mercredi le ministère français des Affaires étrangères. Elle était âgée de 66 ans. Les circonstances, la date et le lieu ne sont pas connus dans l'immédiat.

Le Quai d'Orsay a indiqué que les contacts à travers lesquels le gouvernement français cherchait à obtenir la libération de l'otage retenue en Somalie depuis le 1er octobre ont annoncé son décès. La diplomatie française a prévenu les proches de la victime.

L'otage française avait été attaquée le 1er octobre chez elle sur l'île de Manda, en face de l'île touristique de Lamu, sur la côte nord-est du Kenya, avant l'aube, par des hommes armés. Ils avaient réussi à gagner la Somalie voisine en bateau avec leur captive alors qu'ils étaient poursuivis par les forces de sécurité.

Etat de santé fragile

L'état de santé de l'otage, l'incertitude sur les conditions de sa détention, le fait que les ravisseurs aient probablement refusé de lui remettre les médicaments qui lui ont été envoyés conduisent le Quai d'Orsay à "craindre que cette issue tragique soit malheureusement la plus vraisemblable".

La sexagénaire souffrait d'un cancer et d'insuffisance cardiaque. Elle était de surcroît handicapée et les ravisseurs n'avaient pas pris le fauteuil roulant dont elle se servait pour se déplacer.

"Absence totale d'humanité"

"Le gouvernement français exprime sa profonde émotion, sa grande tristesse et sa solidarité avec la famille et les proches" et "exprime aussi son indignation devant l'absence totale d'humanité et la cruauté dont ont fait preuve les ravisseurs de notre compatriote dont nous voulons qu'ils soient identifiés et traduits devant la justice", ajoute le communiqué du Quai d'Orsay.

"Nous demandons la restitution sans délai et sans conditions de la dépouille mortelle de notre compatriote", conclut le ministère des Affaires étrangères.

Le président Nicolas Sarkozy était "très, très ému par la nouvelle de son décès et surtout par les conditions de son enlèvement et les conditions de sa mort", a confié de son côté Pierre Lellouche, secrétaire d'Etat au Commerce extérieur.

afp/boi

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D'autres enlèvements

L'enlèvement de la Française était survenu moins d'un mois après celui d'une touriste britannique, le 11 septembre dans un village de vacances de luxe, le Kiwayu safari village, et emmenée en Somalie.

Deux humanitaires espagnoles ont également été enlevées la semaine dernière dans l'est du Kenya et emmenées en Somalie.