En l'absence d'estimations des organisateurs et de la police, la presse a évoqué la présence de dizaines de milliers de manifestants à Bilbao, dans un défilé qui s'étendait sur plus d'un kilomètre.
En tête du cortège, les dirigeants de plusieurs partis de la gauche indépendantiste, de syndicats et de mouvements nationalistes signataires de l'accord de Guernica de 2010 (demandant à l'ETA "l'abandon définitif de la lutte armée") ont marché côte à côte.
Quelle solution pour la région?
Derrière la banderole "Le Pays basque veut une solution", les manifestants ont demandé une résolution politique de la situation et une solution pour les quelque 700 membres présumés de l'ETA emprisonnés.
"Independancia! Independancia!", a scandé la foule, ou encore "les prisonniers dans la rue, amnistie totale". "La situation ne change pas. La seule chose c'est qu'il n'y a plus d'ETA.
Dans la foule, un retraité de 64 ans, ancien ouvrier du port de Bilbao, a tonné: "Ceux qui sont en prison, non pour un crime mais pour un délit d'opinion, doivent sortir à tout prix."
Arrêt définitif de la lutte armée
Les organisateurs de la manifestation ont eux assuré qu'une nouvelle page s'ouvrait avec la fin de la lutte armée de l'ETA. Affaiblie, poussée par la mouvance politique indépendantiste qui espère faire une percée significative aux élections anticipées du 20 novembre, l'ETA, considérée comme responsable de la mort de 829 personnes, a annoncé jeudi, dans un communiqué lu par trois militants encagoulés, poing en l'air, "l'arrêt définitif" de la lutte armée.
Quatre jours auparavant, une conférence internationale qui réunissait à Saint-Sébastien notamment l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan et le président du parti nationaliste nord-irlandais Sinn Fein, Gerry Adams, avait appelé l'ETA à renoncer définitivement à la violence.
agences/boi