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L'ONU met fin aux frappes aériennes en Libye

Les avions de l'OTAN maintiennent la pression sur le colonel Kadhafi. [Giampiero Sposito]
L'OTAN met fin à ses frappes aériennes en Libye dans le cadre de son mandat. - [Giampiero Sposito]
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté jeudi à l'unanimité une résolution qui met fin, dès le 31 octobre, au mandat de l'OTAN autorisant le recours à la force en Libye, en dépit des appels du gouvernement de transition libyen pour sa prolongation.

Le Conseil national de transition (CNT) a demandé mercredi le maintien de l'OTAN en Libye au moins "jusqu'à la fin de l'année", assurant que même après la mort de Mouammar Kadhafi, ses derniers fidèles représentaient une menace pour le pays (lire: Révolution libyenne).

La résolution du Conseil ordonne la fin de l'autorisation d'une zone d'exclusion aérienne et de toute action militaire pour protéger les civils à compter de 23H59 (heure libyenne) le 31 octobre. L'OTAN doit se réunir vendredi à Bruxelles pour déclarer formellement la fin des frappes aériennes en Libye qui durent depuis sept mois.

Fin du gel des avoirs

La résolution du Conseil de sécurité allège l'embargo international sur les armes de manière à ce que le CNT puisse en acquérir pour assurer la sécurité nationale. Elle met fin au gel des avoirs de la Corporation nationale libyenne du pétrole, la Zuetina Oil Company, de même que les restrictions visant la Banque centrale de Libye, la Libyan Arab Foreign Bank, la Libyan Investment Authority, et la Libyan Africa Investment Portfolio.

Le CNT a déclaré la "libération" formelle de la Libye le 23 octobre, trois jours après la mort de Mouammar Kadhafi (lire: Libye) . L'OTAN, qui a mené des frappes décisives dans la chute du colonel Kadhafi, a indiqué qu'il chercherait de nouvelles voies pour aider le CNT dans le domaine de la sécurité. Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, avait estimé mercredi qu'il fallait trouver "une autre façon d'accompagner la transition" en Libye.

afp/pima

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Les meurtriers de Kadhafi seront jugés

Les autorités libyennes se sont dit jeudi déterminées à poursuivre en justice les meurtriers de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi, mort dans des circonstances floues après avoir été capturé vivant, soulevant un tollé et des appels internationaux à ouvrir une enquête.

"Concernant Kadhafi, nous n'attendons pas qu'on nous le dise. Nous avons déjà ouvert une enquête. Nous avons émis un code d'éthique concernant le traitement des prisonniers de guerre, a déclaré le vice-président du Conseil national de transition (CNT), Abdel Hafiz Ghoga.

"Il y a eu certaines violations de la part de ceux qui sont malheureusement décrits comme étant des révolutionnaires. Je suis sûr que c'était un acte individuel et non pas un acte des révolutionnaires ou de l'armée nationale", a-t-il poursuivi.

Saïf el-Islam se serait réfugié au Mali

Le chef des renseignements de Kadhafi, Abdullah el-Senoussi, se serait réfugié dans la région de Kidal, au Mali, dans la nuit de mercredi à jeudi, après avoir traversé le désert du nigérien, a affirmé jeudi un conseiller du président du Niger.

Le fils de Kadhafi Saïf el-Islam suivrait le même chemin. El-Senoussi a été escorté à travers le désert par des Touaregs maliens et se trouve dans un campement, dans les dunes de la région de Kida, selon ce conseiller, qui s'exprimait par téléphone depuis la ville d'Agadez, dans le nord du pays. Les anciens des tribus touaregs se réunissaient pour décider de la position à adopter.