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La Syrie dirait oui au plan pacifiste de la Ligue arabe

Après une réunion au Quatar avec la Ligue arabe, la Syrie pourrait officiellement donner son aval mercredi au projet pacificateur. [EPA]
Après une réunion au Quatar avec la Ligue arabe, la Syrie pourrait officiellement donner son aval mercredi au projet pacificateur. - [EPA]
L'incertitude planait mardi soir sur l'acceptation par la Syrie d'un plan proposé par la Ligue arabe destiné à mettre fin aux violences dans le pays, Damas affirmant être parvenu à un accord avec la Ligue alors que celle-ci démentait avoir reçu une réponse formelle.

"La Syrie et la Ligue arabe sont tombées d'accord sur un document final concernant la situation en Syrie. L'annonce officielle sera faite au quartier général de la Ligue arabe demain", a indiqué la télévision d'Etat. L'annonce a été confirmée par l'agence de presse officielle syrienne Sana.

La réponse de Damas, initialement prévue lundi, a été retardée, le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem ayant demandé au Qatar, à la tête de la délégation ministérielle de la Ligue, des modifications du plan. L'initiative de la Ligue arabe prévoyait, dans sa version initiale, un "arrêt immédiat" de la violence et le "retrait des chars" afin "d'adresser un message rassurant à la rue syrienne", avant l'amorce d'un "dialogue national".

Le représentant syrien à la Ligue arabe, Youssef Ahmed, avait assuré que la Syrie considérait "positivement la dernière proposition, élaborée au Qatar" dimanche lors d'une réunion entre Walid Mouallem et la délégation. Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avait pour sa part estimé qu'un "terrain d'entente" avec les Syriens s'était dégagé à Doha, selon ses propos rapportés par l'agence APS.

Scepticisme diplomatique

Certains diplomates étaient néanmoins sceptiques: "Bachar al-Assad espère encore s'en sortir avec la solution sécuritaire en mettant en avant que la situation en Syrie est différente de la Libye, en insistant sur le fait que des secteurs importants de la société syrienne soutiennent toujours le système", avaient affirmé à l'AFP ces diplomates sous couvert de l'anonymat. "La réponse de la Syrie risque d'être 'oui mais...', une des manoeuvres (de Damas) pour gagner du temps", avaient-ils poursuivi.

La Russie opposée à une intervention

Le ministre émirati des Affaires étrangères a souligné que les Arabes ne voulaient pas d'"internationalisation" de la crise syrienne: "Nous voulons aider nos frères syriens à régler cette question dans le cadre arabe", a dit cheikh Abdallah ben Zayed Al Nahyane. Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Russie, allié de longue date de Damas, a réaffirmé pour sa part son opposition à une intervention militaire, à l'instar de l'opération de l'OTAN en Libye, assurant que son pays "ne permettra pas qu'une chose pareille se produise en Syrie". Sergueï Lavrov a en outre exhorté l'opposition syrienne à "ne pas s'associer aux éléments destructeurs, radicaux et extrémistes, et aux groupes armés qui reçoivent des armes de l'étranger".

Déjà plus de 3000 victimes

Depuis le début du mouvement de contestation, violemment réprimé par les autorités de Damas, plus de 3000 personnes ont été tuées, selon l'ONU. Le régime de Damas ne reconnaît pas l'ampleur de la contestation et attribue les violences à des "gangs terroristes".

Soutiens à al-Assad

Sur le terrain en Syrie, des milliers de personnes ont manifesté mardi leur soutien au président Bachar al-Assad dans l'est du pays, alors que la répression du mouvement de contestation se poursuivait avec la mort de trois civils et l'arrestation de dizaines de personnes. La télévision publique a montré des images de milliers de Syriens agitant des drapeaux et des photos du président Assad, et scandant "Dieu, la Syrie, Bachar et c'est tout" dans la ville de Deir Ezzor.

Contestations réprimées

La contestation, qui tend à se transformer en soulèvement armé, a fait par ailleurs deux morts dans les rangs des militaires dans la région d'Idleb (nord-ouest). Parallèlement, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), basé aux Etats-Unis, a exprimé mardi des craintes concernant le sort de plusieurs journalistes et blogueurs syriens ayant disparu.

agences/olhor

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Décision syrienne pas encore notifiée

Les autorités syriennes n'ont pas encore notifié à la Ligue arabe leur réponse au plan destiné à mettre fin aux violences en Syrie, a affirmé le vice-secrétaire général de la Ligue, Ahmed Ben Helli, mardi soir sur la chaîne de télévision AlArabiya. Cette annonce survient alors que Damas a fait état peu auparavant d'un accord.

"Le secrétariat général de la Ligue arabe n'a pas encore reçu la réponse officielle des frères en Syrie au document soumis par le Comité ministériel" dimanche, a déclaré M. Ben Helli, qui s'exprimait depuis le Caire, siège de la Ligue.