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La Syrie accepterait le plan arabe de sortie de crise

Le plan de la Ligue arabe prévoit un "arrêt immédiat" de la violence et le "retrait des chars". [KHALED ELFIQI]
Le plan de la Ligue arabe prévoit un "arrêt immédiat" de la violence et le "retrait des chars". - [KHALED ELFIQI]
La Syrie a accepté "sans réserves" le plan arabe de sortie de crise lors de la réunion ministérielle de la Ligue arabe mercredi au siège de l'organisation au Caire, a annoncé mercredi un responsable de la Ligue.

La réponse formelle de Damas à cette proposition intervient au lendemain de l'annonce par des médias officiels syriens d'un "accord" avec la Ligue arabe sur ce plan. (lire: Crise en Syrie)

Le document prévoit un "arrêt immédiat" de la violence et le "retrait des chars" afin "d'adresser un message rassurant à la rue syrienne", avant l'amorce d'un "dialogue national" avec l'opposition.

Affirmant que Damas a répondu à la proposition de la Ligue arabe "par une escalade de la répression", le Conseil national syrien (CNS), qui réunit la majorité des courants de l'opposition à Bachar al-Assad, a appelé de nouveau l'organisation panarabe à "geler l'adhésion" de la Syrie.

Nouvelles victimes

"Le comportement sanguinaire du régime montre qu'il fait fi des efforts arabes visant à arrêter l'effusion du sang et à éviter les ingérences étrangères. Le régime veut gagner du temps", a affirmé le CNS.

Par ailleurs, quinze membres des forces de l'ordre syriennes ont été tués mercredi dans la province de Hama (centre) dans deux opérations menées par des déserteurs, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Un premier groupe de déserteurs a fait exploser un engin au passage de véhicules militaires, tuant sept soldats. Et un autre groupe a attaqué un car et une voiture transportant des agents de la sécurité et de milices fidèles au régime, tuant huit d'entre eux, a précisé l'organisation.

agences/mre

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Des mines à la frontière

La Syrie aurait posé des mines le long de la frontière libanaise, selon des informations de la Campagne internationale contre les mines antipersonnel (ICBL).

Les mines ont, selon les ONG, été posées dans différents endroits en Syrie le long de la frontière libanaise, près de la ville de Homs, théâtre de nombreuses violences ces derniers mois.

Selon un officiel syrien, les mines ont pour but de prévenir la contrebande d'armes. Selon d'autres sources, elles sont destinées à empêcher la fuite des opposants syriens au Liban.

La directrice de l'ICBL a affirmé mercredi qu'il n'y a aucune justification à l'utilisation de telles armes frappant sans distinction les civils, quelles que soient les circonstances.

Elle a demandé à l'armée syrienne de cesser immédiatement de poser des mines et de détruire celles déjà déployées.

La Syrie est le quatrième gouvernement soupçonné d'avoir utilisé des mines cette année, après la Libye sous Kadhafi, Israël (sur le Golan) et la Birmanie. La Syrie n'a pas signé la Convention d'Ottawa.