Le gouvernement de George Papandréou peut encore théoriquement remporter ce vote, en fonction du nombre des députés qui participeront au scrutin, mais sa survie semble désormais improbable.
Des ministres opposés au référendum
Les dissidentes protestent contre le projet de référendum sur le plan européen d'aide à l'euro réclamé par Papandréou, également contesté par cinq ministres, dont le ministre des Finances Evangélos Vénizélos et le ministre du Développement Michalis Chryssohoïdis.
George Papandréou, dont la survie politique semble désormais compromise, a de son côté convoqué un conseil ministériel de crise en fin de matinée, à l'issue duquel il a exclu de démissionner, selon la télévision publique Net. Il doit s'exprimer jeudi après-midi devant le Parlement.
La hantise pérenne d'une faillite
Toute la Grèce attend ses décisions dans la crise sans précédent qui menace le pays de faillite et de sortie de l'euro, amplifiée par son annonce-surprise lundi de son intention de soumettre à référendum, le 4 décembre prochain, le plan de la zone euro élaboré la semaine dernière à Bruxelles pour extraire le pays et l'UE de la crise du surendettement et garantir l'avenir de la zone euro dans son ensemble.
Pressions européennes
Georges Papandréou a également été mis sous pression mercredi soir par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel qui, à la veille du sommet du G20 de Cannes, ont lancé un ultimatum à la Grèce, en menaçant de lui couper les vivres si elle ne met pas en oeuvre le plan européen de sauvetage. (Lire: Merkel et Sarkozy mettent en garde Papandreou).
agences/olhor
GOUVERNEMENT D'UNION NATIONALE RÉCLAMÉ
Un député socialiste grec, très proche de Georges Papandréou, a appelé jeudi le Premier ministre à former un gouvernement d'union nationale avec les partis de l'opposition. "Il faut que George Papandréou se rende chez le président de la République, Carolos Papoulias pour que ce dernier convoque un gouvernement de coalition responsable (...) afin de sortir de l'impasse politique", a indiqué Telemaque Hytiris aux médias, en se rendant au parlement sur fond de crise politique aigüe dans le pays.
Selon la constitution grecque, une démission du Premier ministre n'entraînerait pas forcément la tenue d'élections législatives anticipées, mais déclencherait la recherche, sous la houlette du président de la République, d'une majorité gouvernementale dans un délai maximal de neuf jours. Si une majorité n'est pas possible au sein du Pasok (socialiste), le président de la République peut essayer de former un gouvernement de coalition avec des représentants de l'opposition, ou de l'ensemble des partis représentés au parlement.
La déclaration de Telemaque Hytiris intervient au moment où un conseil des ministres de crise a été convoqué par Papandréou, suivi d'une réunion du groupe parlementaire Pasok. Trois ténors socialistes, les ministres de la Santé, de l'Education, et des Transports, Andréas Lovérdos, Anna Diamantopoulou et Yannis Ragoussis respectivement, ont également demandé la formation d'un gouvernement d'union nationale, tout en s'opposant au projet de référendum de Papandréou qui a semé la panique ces trois derniers jours dans le pays et dans la zone euro.