"Le Premier ministre a ordonné que ce budget soit réaffecté à des initiatives de coopération ayant les mêmes objectifs (culturels et scientifiques) dans la région", a précisé un communiqué du bureau de Benjamin Netanyahu.
"De telles initiatives ne font pas avancer la paix, bien au contraire, elles l'éloignent encore. La seule voie de parvenir à la paix est à travers des négociations directes sans conditions préalables", a poursuivi le communiqué.
Interrogé par l'AFP, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a précisé que ce budget - 1,6 million de dollars au titre des cotisations et 400.000 USD pour des programme spéciaux - est versé par le ministère israélien de l'Education.
Revers diplomatique pour Israël
"La quote-part d'Israël pour l'année en cours a déjà été versée et celle de 2012 doit normalement être transférée d'ici fin décembre", a ajouté Yigal Palmor en précisant que "de nombreux Etats ne paient pas leur contribution, et aucun d'eux n'a à ce jour été exclu de l'Unesco".
Israël a subi un sérieux revers diplomatique avec le vote en faveur de l'adhésion de la Palestine à l'Unesco. L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture a décidé lundi à Paris de l'admission de la Palestine comme membre à part entière par 107 voix pour, 52 abstentions et 14 voix contre (dont les Etats-Unis).
Relations tumultueuses
Dans le passé, les relations d'Israël avec l'Unesco ont souvent été tumultueuses. Ainsi, il y a un an, lors d'une précédente passe d'armes, Israël avait failli suspendre ses relations avec l'organisation internationale après l'adoption d'une résolution décrivant le tombeau de Rachel, lieu saint juif à Bethléem, comme étant également une mosquée.
Le gel de la contribution d'Israël au budget de l'Unesco s'ajoute aux sanctions déjà décrétées par Benjamin Netanyahu contre l'Autorité palestinienne.
Israël a ainsi décidé d'accélérer la construction de 2000 logements à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée et de geler provisoirement le transfert de fonds dus à l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, s'attirant une avalanche de critiques de la communauté internationale.
afp/mre