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Plus de 550 détenus libérés par le régime syrien

Syrie3 [Handout]
Les manifestations demandant le départ de Bachar al-Assad ne cessent pas, de même que la répression. - [Handout]
Le régime syrien a libéré samedi plus de 550 personnes arrêtées lors de la répression du mouvement de contestation, un premier signe de mise en application du plan arabe de sortie de crise malgré la poursuite des opérations sécuritaires ayant fait au moins dix morts. 

L'annonce de ces libérations est intervenue après une mise en garde de la Ligue arabe qui a appelé le régime du président Bachar al-Assad à appliquer "immédiatement" son plan en Syrie, prévenant d'une "catastrophe" si les violences continuaient.   

Mais le Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la majorité des courants de l'opposition syrienne et continue de réclamer le départ de M. Assad, a rejeté tout dialogue avec le pouvoir par la voix de son chef, Burhan Ghalioun, après une rencontre avec le chef de la Ligue arabe au Caire, Nabil al-Arabi.

Doutes occidentaux  

Les pays occidentaux ont exprimé pour leur part des doutes sur l'engagement du régime à appliquer le plan arabe qu'il a accepté le 2 novembre, d'autant que la répression a fait plus de 50 morts depuis.   

Ce plan prévoit un arrêt total des violences, la libération des personnes arrêtées lors de la répression, le retrait de l'armée des villes et la libre circulation des observateurs et médias internationaux, avant l'ouverture d'un dialogue entre le régime et l'opposition.   

Quelque "553 personnes arrêtées lors des événements et qui n'ont pas de sang sur les mains ont été libérées", a annoncé l'agence officielle Sana, en disant que ces libérations étaient survenues à l'occasion de la fête musulmane d'Al-Adha.   

La répression continue  

Parallèlement aux libérations, les forces du régime ont poursuivi leurs opérations de ratissage et dispersé par la force les rassemblements, au lendemain d'un vendredi sanglant au cours duquel 23 personnes ont péri.   

Six civils sont morts samedi par balles à Homs, haut lieu de la révolte, alors que quatre "miliciens" pro-régime ont été tués dans des accrochages avec des déserteurs présumés à Saraqeb (nord-ouest), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).   

Le régime syrien ne reconnaît pas l'ampleur de la contestation et attribue les violences à des "gangs terroristes armés". La révolte a en outre été marquée ces dernières semaines par une multiplication des attaques armées lancées par des déserteurs contre les forces de sécurité, selon des ONG.

afp/pima   

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La Ligue arabe met la pression

Le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil Elaraby a exhorté samedi la Syrie à prendre des "mesures immédiates" pour "protéger la population civile" et appliquer le plan de sortie de crise de la Ligue.

Vendredi, selon un bilan des militants des droits de l'homme, les forces de sécurité syriennes ont tué au moins 15 personnes lors de manifestations organisées dans plusieurs villes du pays, deux jours après l'accord donné par Damas au plan de la Ligue arabe destiné à mettre fin aux violences. Nabil Elaraby a exprimé ses "profonds regrets et préoccupation devant la poursuite des violences dans toute la Syrie". Un "échec d'une solution arabe aura des conséquences désastreuses en Syrie et dans la région", a-t-il averti.

Selon une estimation des Nations unies, la répression a fait au moins 3000 morts depuis le début du mouvement de contestation contre le régime du président Bachar el-Assad à la mi-mars.

L'opposition refuse de négocier

Le chef du Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la majorité des courants de l'opposition, a affirmé samedi son refus de toute négociation avec le régime du président Bachar al-Assad, dans une déclaration diffusée par la chaîne du Qatar Al-Jazira.

"Nous ne négocierons pas le sang des victimes et des martyrs. Le but du régime est de gagner du temps" en disant accepter l'initiative de la Ligue arabe, a affirmé Burhan Ghalioun, l'opposant historique. Il a appelé "les officiers et les agents de sécurité à ne pas obéir aux ordres du régime de réprimer le peuple syrien".