"L'objectif est d'avoir le budget voté avant le sommet européen des 8 et 9 décembre" a déclaré vendredi Evangélos Vénizélos lors d'une conférence de presse.
Parallèlement, il a souligné qu'aucune nouvelle mesure d'austérité n'était nécessaire à condition que toutes celles prévues dans le programme pluri-annuel budgétaire voté en juin dernier soient bien mises en oeuvre.
Un deuxième plan de sauvetage
Le nouveau gouvernement grec a soumis vendredi au Parlement son projet de budget d'austérité 2012 qui doit permettre à Athènes de bénéficier d'un deuxième plan de sauvetage et éviter la faillite.
Le déficit public de la Grèce sera ramené à 5,4% du PIB en 2012, après 9% en 2011, selon les prévisions contenues dans ce projet, plus ambitieuses que celles de l'avant-projet de budget qui tablait sur 6,8% en 2012.
Parallèlement, le pays prévoit qu'il va subir une récession plus forte qu'anticipée, avec un PIB qui devrait reculer de 2,8% en 2012, au lieu de 2,5% prévu dans l'avant-projet budgétaire établi par le gouvernement sortant de Georges Papandréou avant le 2e plan d'aide à la Grèce conclu par la zone euro les 27 et 28 octobre.
Un outil de travail
Ce budget "n'est pas facile", mais il "constitue un outil de travail pour la sortie de crise", a déclaré le ministre des Finances Evangélos Vénizélos lors d'une conférence de presse vendredi à Athènes.
En cas de succès de cette opération, la Grèce ramènerait fin 2012 sa dette publique à 309 milliards d'euros, soit 145,5% du PIB, contre 352 milliards fin 2011 à 161,7% du PIB. Du coup, la Grèce ne paierait en 2012 que 12,75 milliards d'euros d'intérêts sur sa dette au lieu de 16,38 milliards en 2011 et 17,9 milliards anticipés initialement dans l'avant-projet de budget établi avant que la zone euro n'adopte le principe d'un effacement de 100 milliards de dette détenue par les banques privées.
Le budget 2012 prévoit aussi la poursuite de la lutte contre la fraude et l'évasion fiscale, et rend compte des fortes augmentations de l'imposition indirecte et foncière décidée en juin, en prévoyant que l'Etat encaisse 53,3 milliards d'euros en impôts, contre 49,7 en 2010.
Coupes salariales et suppressions de postes
En 2012, ses dépenses seront réduites de 5,2 milliards, à 100,1 milliards, via notamment la mise en oeuvre des coupes salariales et suppressions de postes dans la fonction publique imposées cet été, qui doivent ramener l'addition salariale à 17,9 milliards, au lieu de 19,5 milliards en 2011.
La crise et la rigueur vont continuer à tirer le chômage à la hausse, avec un taux prévu de 17,1% pour 2012, contre 15,4% en 2011. La consommation privée doit aussi continuer de chuter, de 4,1% contre 6,2% en 2011 tandis que les investissements devraient encore être réduits de 4%, après une chute de 13% en 2011.
agences/vkiss
Le gouvernement italien obtient un nouveau vote de confiance
Le nouveau gouvernement italien dirigé par Mario Monti a obtenu vendredi la confiance des députés, au lendemain de celui du Sénat. Mario Monti a obtenu un très large soutien de la Chambre basse du Parlement, avec 556 voix sur les 617 députés présents.
Jeudi, ce cabinet de technocrates mis en place par le successeur de Silvio Berlusconi pour tenter de sortir l'Italie de la crise financière avait déjà obtenu la confiance des sénateurs avec une majorité confortable de 281 voix contre 25.
Mais cette quasi-unanimité risque d'être provisoire et Silvio Berlusconi et son parti, le Peuple de la liberté (PDL) pourraient être tentés de lui retirer leur appui, dans trois mois environ, quand il aura "tiré les marrons du feu" en réglant les problèmes les plus urgents, pensent les médias.