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Les locaux de l'UBS inspirent les indignés de Londres

UBS Londres [Luke MacGregor]
Trois cars de police stationnent devant l'immeuble, sous l'oeil indifférent des militants venus pour beaucoup avec enfants et poussettes. - [Luke MacGregor]
Les "indignés" de Londres ont inauguré symboliquement samedi sous une pluie de confettis une "banque d'idées" dans un immeuble vide de la banque suisse UBS qu'ils occupent depuis la veille, inaugurant leur troisième site d'occupation dans la capitale britannique.

La petite Hali, 3 ans, et Tina Rothery, une grand-mère venue de Blackpool (nord-ouest de l'Angleterre) ont coupé le ruban rouge. Des confettis découpés dans le quotidien d'affaires Financial Times donnaient un air de fête à la cérémonie organisée par le mouvement "Occupy London Stock Exchange", lancé à Londres il y a un mois en référence à "Occupy Wall Street" à New York.

Mettre en place les idées du mouvement

UBS Londres [Reuters - Luke MacGregor]
UBS Londres [Reuters - Luke MacGregor]

"Nous ouvrons ici un espace libre, où tout le monde peut venir apporter sa contribution", a expliqué Lucy, 33 ans, membre de l'équipe "médias" d'Occupy LSX.

Une cinquantaine de militants étaient à pied d'oeuvre samedi, organisant la salle technique, la salle de conférence ou les tournées de nettoyage. Un grand tableau blanc précisait le programme qui démarrait avec le témoignage de travailleurs en lutte du secteur du nettoyage et s'étendait jusqu'à 19h30 avec un débat sur les paradis fiscaux.

"David Cameron parle beaucoup de la "Big Society" (la société civile qui doit prendre le relais de l'Etat, selon le Premier ministre), mais c'est nous, la "Big Society"", souligne Lucy.

Un mois après le début du premier campement d'"Occupy LSX" dans la City, sur les marches de la Cathédrale St-Paul, les médias britanniques s'interrogent toutefois sur la traduction en propositions politiques du mouvement.

"La plupart d'entre nous n'ont pas d'expérience politique, rappelle Lucy, alors cela prend du temps". "Mais nous avons déjà voté deux motions: l'une pour une taxe sur les transactions financières et l'autre pour soutenir la manifestation du secteur public sur les retraites, le 30 novembre".

Un site surveillé

Trois cars de police stationnent devant l'immeuble, sous l'oeil indifférent des militants venus pour beaucoup avec enfants et poussettes. Une crèche fonctionne déjà au rez-de-chaussée. Mais l'immeuble ne sera pas utilisé pour dormir, contrairement aux deux campements de St-Paul et de Finsbury Square situé à une cinquantaine de mètres du bâtiment d'UBS.

La banque suisse a annoncé vendredi qu'elle prenait "les mesures adaptées" contre cette occupation, et les militants s'attendent à un ordre d'évacuation de la justice.

"Comme les banques saisissent les maisons des gens, nous reprenons possession des locaux laissés vides", revendique Stephen, habitant du quartier de Hackney où est situé l'immeuble. Ce quartier populaire du nord-est de Londres subit des travaux gigantesques. Des complexes de bureau (Broadgate) et un centre commercial géant (Bishopsgate) ont ouvert en dépit de l'opposition d'une partie des habitants, chassés du secteur par la hausse des loyers, explique-t-il.

Pendant ce temps, à St-Paul, se déroule un rassemblement de représentants de toutes les occupations en cours dans le pays. Les militants du site ont refusé de se plier à l'ultimatum des autorités municipales qui leur avaient donné jusqu'à 18h00 jeudi pour plier leurs tentes, ouvrant la voie à une longue bataille judiciaire.

ats/afp/hof

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Les indignés de Zurich se cherchent un nouveau lieu où s'installer

Alors que les indignés zurichois n'ont installé leurs tentes que mardi près de l'église St-Jacques, ils cherchent déjà un nouveau lieu où s'installer. L'emplacement devant l'église, à la place Stauffacher, est en effet jugé trop petit.

Les activistes "apprécient hautement" que la paroisse les autorise à camper devant son lieu de culte, ont-ils indiqué samedi dans un communiqué. Grâce à sa situation centrale, cet emplacement est idéal pour des actions d'information du public.

Mais il n'est pas approprié pour développer les infrastructures afin d'en faire un lieu où l'on peut habiter et travailler. De nombreux groupes de travail doivent donc souvent tenir leurs séances dans des appartements privés.

Le mouvement a par conséquent décidé vendredi, "de manière consensuelle, qu'il se mettait à la recherche d'un nouvel endroit".

Les indignés remercient la paroisse réformée et regrettent en même temps que celle-ci ait enregistré plusieurs retraits de l'Eglise dus au mouvement d'occupation. Comme par exemple celui de Roger Liebi, le président de l'UDC de la ville de Zurich, qui l'a annoncé de manière démonstrative cette semaine.

Samedi, les indignés ont de nouveau occupé la Paradeplatz sans autorisation, comme c'était déjà le cas il y a une semaine. Les quelque 50 militants ont peint le tronçon de trottoir situé devant le siège du Credit Suisse, ont joué de la musique et scandé leurs revendications avec un mégaphone.

La police municipale a dû intervenir brièvement car quelques manifestants ont allumé un feu. Sinon, l'action s'est déroulée de manière pacifique.