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La droite espagnole devra faire face à la crise

Mariano Rajoy embrasse sa femme, une image reprise dans presque tous les journaux espagnols. [Emilio Morenatti]
Mariano Rajoy embrasse sa femme, une image reprise dans presque tous les journaux espagnols. - [Emilio Morenatti]
"Triomphe historique", "droite absolue", la presse espagnole titrait lundi sur la majorité absolue obtenue par le Parti populaire aux élections, tout en soulignant que le probable futur chef du gouvernement Mariano Rajoy allait devoir affronter la crise et la pression des marchés.

"La crise a donné tout le pouvoir à Rajoy", titre El Pais. Le quotidien de centre-gauche affiche en "une", comme d'autres journaux, la photo du leader du Parti populaire embrassant son épouse devant la foule de sympathisants venus l'acclamer.

"Triomphe historique", écrit pour sa part le journal de droite ABC, tandis que El Mundo, média de centre-droit, souligne "le mandat du changement" donné par les électeurs. Cela signifie "une énorme responsabilité pour le PP, Mariano Rajoy et son équipe, qui héritent d'un pays de cinq millions de chômeurs et des comptes publics en ruine", ajoute le quotidien.

Les pleins pouvoirs au PP

Le défi désormais pour Rajoy "est de sortir l'Espagne de la crise, gagner la confiance des marchés et créer des emplois", résume de son côté le journal conservateur catalan La Vanguardia. Mariano Rajoy dispose de "tout le pouvoir", souligne enfin le journal économique Cinco Dias, notant que le PP "contrôlera 74,5% du budget central, des régions autonomes et des municipalités".

"Il est désormais chargé de sortir l'Espagne de la plus importante crise connue par les citoyens jusqu'à maintenant et l'une des plus profonde de l'histoire, qui touche toute l'Europe", estime encore le quotidien, ajoutant que "ce ne sera pas tâche facile".

Un geste commun

Rappelant que "l'économie espagnole se précipitait dans la zone de risque d'un plan de sauvetage avec l'Italie à la veille des élections", El Pais juge finalement que le président du gouvernement en fonction José Luis Zapatero et Mariano Rajoy devaient "faire un geste commun et sans équivoque" dès lundi.

Un geste "avant que ne revienne l'incertitude sur les dettes souveraines européennes, pour exprimer fermement que l'Espagne peut adopter, même avec le changement, toutes les décisions économiques nécessaires", conclut El Pais.

La Bourse de Madrid en baisse

La Bourse de Madrid creusait ses pertes lundi matin, cédant 2% en milieu de matinée. En milieu de matinée, l'indice Ibex-35 des valeurs vedettes espagnoles reculait de 2% à 8.143,5 points, plombée notamment par les valeurs bancaires.

Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation, reculait de 1,17% à 5,507 euros, BBVA perdait 1,94% à 5,807 euros et CaixaBank chutait de 2,63% à 3,7 euros.

agences/dk

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Majorité absolue pour le Parti populaire

La droite a remporté dimanche une majorité absolue historique aux élections législatives en Espagne, portée au pouvoir par un pays inquiet et sans illusions, qui a choisi de sanctionner le gouvernement socialiste.

Le Parti populaire (PP) mené par Mariano Rajoy, 56 ans, qui dirigera le prochain gouvernement, a obtenu 186 sièges de députés contre 111 au Parti socialiste (PSOE), qui enregistre son plus mauvais score depuis le retour de la démocratie.

Les socialistes espagnols, au pouvoir depuis 2004, deviennent ainsi les nouvelles victimes d'une crise qui a déjà fait chuter les gouvernements grec et italien.