A la question: "avez-vous décidé d'être candidat pour 2012", il a répondu "oui", au cours de l'émission Paroles directes, sur la chaîne privée TF1. A l'AFP, il a ensuite précisé qu'il officialiserait cette candidature au cours de "la semaine du 5 décembre".
"Pour que cela change"
Le président du MoDem a expliqué qu'il serait candidat "parce qu'il faut absolument que le pays reparte sur des bases nouvelles et qu'il est impossible que l'on continue comme cela pendant cinq ans".
"Si vous prenez la situation du pays, aucun des chapitres qui font le souci des Français ne s'est amélioré en cinq ans", a estimé celui qui était déjà candidat en 2002 et 2007.
Si "vous demandez aux gens précisément dans leur vie à eux, même sur les problèmes que le gouvernement avait mis en avant - la sécurité, l'immigration, la santé économique du pays (...) - eh bien, ils vous répondront tous qu'aujourd'hui, ils sont plus inquiets qu'ils ne l'étaient il y a cinq ans".
Un programme socialiste taxé d'"insoutenable"
Mardi, le président du MoDem avait jugé "insoutenable" le programme socialiste, estimant en outre que le candidat PS, François Hollande, "commence à avoir du mal parce qu'il n'est pas jugé en comparaison avec ses rivaux du PS mais en lui-même".
Sur TF1, François Bayrou a réitéré ses critiques à l'encontre du Parti socialiste. "C'est un programme qui est impossible, insoutenable. On ne créera pas 60'000 à 70'000 postes d'enseignants, on ne fera pas une allocation générale d'autonomie pour les étudiants, on ne reviendra pas à la retraite à 60 ans", a-t-il dit.
"Tout cela ne se fera pas, ne pourra pas se faire. Et lorsqu'ils ont écrit ce programme, ils le savaient très bien", a-t-il ajouté. François Bayrou a reproché aux dirigeants socialistes d'avoir appelé plus de deux millions de Français à des primaires pour ensuite leur dire: "excusez-nous, on ne s'était pas aperçus qu'il y avait une crise".
Courtisé par la droite comme par la gauche, le "troisième homme" de la campagne de 2007, où il avait obtenu 18,57% des voix, continue donc sur la voie de l'indépendance. Il est crédité d'environ 7% des intentions de vote dans les derniers sondages d'opinion.
afp/mej