D'après Unison, principal syndicat de la fonction publique, quelque deux millions de personnes ont participé à cette journée d'action dans un pays peu habitué aux grands mouvements sociaux et toujours très sourcilleux sur les retombées négatives pour les usagers. Une des raisons pour lesquelles l'opposition travailliste a pris des distances prudentes avec la grève, tout en refusant de jeter la pierre aux fonctionnaires.
De nombreuses manifestations, notamment à Londres et à Manchester, ont également ponctué cette journée dont les organisateurs voulaient faire la "plus importante depuis une génération" mais qui n'a été, selon le Premier ministre David Cameron, qu'un "pétard mouillé", avec la participation de "moins d'un tiers des fonctionnaires". Un chiffre qui ne prend toutefois en compte que le personnel administratif.
Mouvement très suivi dans les écoles
Le mouvement a été très suivi dans les écoles, dont les trois quarts ont été touchées, obligeant des milliers de familles à garder leurs enfants à la maison. Le gouvernement avait appelé à la bienveillance les chefs d'entreprise leur demandant d'accepter les enfants de leurs salariés au bureau.
Dans les hôpitaux, souvent seuls les soins d'urgence étaient assurés. Les services municipaux tournaient eux aussi au ralenti, comme les tribunaux. En revanche, ports et aéroports où l'on craignait le chaos, faute de fonctionnaires en nombre suffisant pour le contrôle aux frontières, ont été épargnés.
Départ à la retraite à 66 ans au lieu de 60
Le gouvernement veut repousser l'âge de départ à la retraite dans le secteur public à 66 ans en 2020 - contre 60 ans pour la plupart actuellement - et augmenter les cotisations, dans le cadre de son plan de rigueur.
Les négociations qui se déroulent depuis plusieurs mois sont actuellement dans l'impasse, le gouvernement arguant de l'allongement de l'espérance de vie et de la nécessité de rétablir un équilibre avec le secteur privé.
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