"Les islamistes et les libéraux en tête, recul des anciens partis", titrait le quotidien gouvernemental "Al Ahram", au lendemain de deux jours de vote marqués par une participation sans précédent pour les premières législatives organisées après la chute du président Hosni Moubarak en février.
La façade politique des Frères musulmans, "le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) et le parti salafiste Al Nour (fondamentaliste musulman) viennent en tête dans six gouvernorats" des neuf concernés dans le premier tour, devançant le Bloc égyptien, une coalition de partis laïques, selon le journal.
Première étape des législatives
Le vote de lundi et mardi concerne le tiers des gouvernorats du pays le plus peuplé du monde arabe (plus de 80 millions d'habitants), dont la capitale Le Caire et la deuxième ville d'Egypte, Alexandrie. Le scrutin, organisé sur trois phases, s'étalera dans les autres régions jusqu'au 11 janvier pour l'Assemblée du peuple (députés) et jusqu'au 11 mars pour la Choura (chambre haute consultative).
"Dans plusieurs circonscriptions, notamment dans les zones rurales, les islamistes semblent arriver en tête, alors que leurs chances s'amenuisent dans les grandes villes", écrit le journal. "Les premiers signes montrent que le PLJ est crédité de 47% des voix tandis que le Bloc Egyptien remporterait 22%", d'après Al Chourouq (indépendant).
Selon "Al Masri al Yom" (indépendant), les premières estimations montrent également le PLJ en tête, tandis que les salafistes et les libéraux se disputent la deuxième place. De son côté, le quotidien gouvernemental "Al Akhbar" affirme que des plaintes ont été déposées contre des "tentatives des Frères musulmans et des salafistes d'influencer les électeurs".
Heurts sur la place Tahrir
Septante-neuf personnes ont par ailleurs été blessées mercredi dans des accrochages entre des manifestants sur la place Tahrir et des vendeurs ambulants, selon le ministère de la Santé, peu après la clôture dans le calme du premier tour d'élections historiques.
Les heurts ont éclaté lorsque les manifestants, qui occupent Tahrir depuis près de deux semaines, ont tenté d'expulser les vendeurs ambulants de la place. La situation a dégénéré et les deux côtés se sont lancés des pierres et des cocktails molotov, ont affirmé des témoins. Vingt-sept personnes ont été hospitalisées, selon le ministère de la Santé.
ats/afp/hof