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Sanctions de l'UE contre 180 sociétés iraniennes

Sur cette photographie prise en février 2006, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad (au centre) visitait le centre d'enrichissement d'uranium de Natanz, à 322 km au sud de Téhéran. [AFP]
Sur cette photographie prise en février 2006, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad (au centre) visitait le centre d'enrichissement d'uranium de Natanz, à 322 km au sud de Téhéran. - [AFP]
L'Union européenne a bloqué les avoirs de 180 sociétés iraniennes et leur a interdit d'obtenir des visas, en raison des doutes sur la programme nucléaire iranien.

Les ministres européens des Affaires étrangères ont encore élargi leurs sanctions jeudi à l'encontre de l'Iran en raison de son programme nucléaire controversé, ajoutant 180 sociétés et responsables à sa liste de gels d'avoirs et interdictions de visa. Leurs noms seront dévoilés vendredi dans le Journal officiel de l'Union européenne.

Réunis à Bruxelles, les ministres se sont également mis d'accord pour continuer à travailleur sur des "sanctions fortes" supplémentaires visant de nouveaux secteurs, "y compris sur l'énergie", avec en ligne de mire le secteur stratégique du pétrole en Iran.

A ce jour, l'UE a déjà gelé les avoirs de centaines d'entreprises iraniennes, et applique depuis juillet 2010 une interdiction des nouveaux investissements dans le secteur pétrolier et gazier. Globalement, le programme nucléaire iranien a déjà fait l'objet de quatre séries de mesures économiques et financières adoptées par l'ONU depuis 2007. S'y ajoutent les sanctions prises séparément par les Occidentaux, qui vont plus loin.

Décision justifiée par le rapport de l'AIEA

Le nouveau train de sanctions décidé jeudi par l'Europe fait suite au rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui vient d'étayer dans un rapport les soupçons des Occidentaux selon lesquels Téhéran, malgré ses démentis, a travaillé à la fabrication d'une arme atomique.

Alors que le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a exclu jeudi, "à l'heure actuelle", une attaque contre les installations nucléaires iraniennes en guise de rétorsion, la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a réitéré que l'offre de négociation du groupe des 5+1 pour s'assurer des visées civiles des travaux de Téhéran restait sur la table.

"J'attends toujours une réponse" des Iraniens, a indiqué Mme Ashton tout en estimant qu'il fallait "tirer les conclusions" de leur attitude. Le saccage mardi de la chancellerie britannique dans la capitale iranienne a encore envenimé la situation avec l'Europe.

afp/pbug

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