"Je suspends ma campagne présidentielle à cause des incessantes diversions qui ne cessent de me blesser ainsi que ma famille", a-t-il déclaré à ses soutiens réunis à Atlanta devant ce qui devait être son siège de campagne.
Le candidat noir-américain a affirmé que les accusations portées contre lui étaient "fausses et non prouvées" et qu'il était "en paix" avec sa conscience. Il a ajouté qu'il ferait connaître le nom du candidat ayant sa préférence pour la présidentielle de 2012 mais que celui-ci ne pouvait pas être Barack Obama.
Optimiste né
Noir dans le Sud américain ségrégationniste, à la tête d'une chaîne de pizzerias, Herman Cain avait jusqu'ici bravé l'adversité grâce à son optimisme. Mais les accusations de harcèlement sexuel ont eu raison de sa candidature.
Pourtant, l'homme à la voix de stentor et au sourire éclatant en avait vu d'autres au cours de sa vie. Et c'est justement en capitalisant sur sa "success story" qu'il comptait rallier les voix en vue de l'investiture républicaine pour la course à la présidentielle de l'an prochain.
Accusations répétées
Ce sont les accusations de harcèlement sexuel et d'adultère qui ont eu raison de sa campagne. Depuis fin octobre, quatre femmes l'ont mis en cause pour des faits de harcèlement sexuel, dont une est sortie de l'anonymat. Là, le sourire de Herman Cain a commencé à se figer.
Si elle ne s'est pas éteinte, la polémique s'est calmée pendant un moment, jusqu'à ce que Ginger White, une femme d'affaires, sorte de l'ombre pour prononcer ce mot honni de l'opinion publique américaine: adultère. Sur la télévision locale Fox News d'Atlanta, Mme White a raconté la relation longue de 13 ans, qu'elle a dit avoir eue avec Herman Cain.
Là encore, Herman Cain a tenté de limiter la casse, démentant, réfutant, niant les accusations de Ginger White. Peine perdue: en chute libre dans les sondages, démoralisé par les accusations et l'opprobre, l'éternel optimiste a finalement jeté l'éponge samedi.
agences/rber