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La Syrie accepte l'envoi d'observateurs

Bachar al-Assad a fini par céder aux pressions de la Ligue arabe.
Bachar al-Assad a fini par céder aux pressions de la Ligue arabe.
Damas a fini par céder aux pressions de la Ligue arabe et accepte que des observateurs soient envoyés en Syrie. Les 22 membres de l'organisation pan-arabe avaient donné jusqu'à dimanche au président Bachar el-Assad pour répondre à son plan, qui appelait à l'envoi d'observateurs chargés de vérifier la fin de la répression contre les manifestants.

Damas a "répondu positivement" à la demande de la Ligue arabe pour l'envoi d'observateurs en Syrie, pour tenter de mettre un terme aux violences contre les civils, a annoncé lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères syrien Jihad Makdissi. Le chef de la diplomatie syrienne Walid al-Moallem a envoyé une lettre en ce sens au chef de l'organisation Nabil Elaraby dimanche soir, a précisé Jihad Makdissi.

Samedi, un comité ministériel arabe réuni à Doha avait donné jusqu'à dimanche à la Syrie pour éviter davantage de sanctions en signant un protocole sur l'envoi d'observateurs chargés de rendre compte des faits sur le terrain. Mais un haut responsable au Qatar avait annoncé dans la journée qu'aucune délégation syrienne n'était attendue pour signer le protocole, dans la mesure où Damas avait demandé de "nouveaux éclaircissements" sur le texte. Et la machine de guerre du régime ne s'est pas arrêtée. Quarante personnes ont été tuées dimanche par les forces de sécurité et des milices pro-régime, dont trois enfants de 11, 14 et 16 ans, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), basé à Londres.

Après les sanctions occidentales visant à faire cesser cette répression qui a fait, selon l'ONU, au moins 4.000 morts depuis mars, la Ligue arabe a accru encore l'isolement du régime du président Bachar al-Assad en prenant à son tour des sanctions, entrées en vigueur le 27 novembre. Il s'agit notamment d'un gel des transactions commerciales avec le gouvernement syrien et de ses comptes bancaires dans les pays arabes.

ap/ps

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