"On ne tue pas sa population... aucun gouvernement dans le monde ne tue son propre peuple, à moins d'être mené par un fou", a déclaré Bachar al-Assad lors de son interview sur ABC News. Concédant que des membres des forces armées avaient pu aller trop loin, il a poursuivi: "toute réaction violente a été le fait d'un individu, et non pas d'une institution".
"Je suis président. Je ne suis pas propriétaire du pays. Ce ne sont pas mes forces", a-t-il assuré. Il a ajouté: "il y a une différence entre une répression politique délibérée et quelques erreurs commises par certains responsables. Il y a une grande différence".
"Je fais de mon mieux pour protéger la population"
"Il n'y a pas eu d'ordre demandant de tuer ou d'être violent", a-t-il affirmé. "J'ai fait de mon mieux pour protéger la population", a déclaré Bachar al-Assad, interrogé sur d'éventuels regrets qu'il aurait face aux événements des derniers mois.
"On ne peut pas se sentir coupable quand on a fait de son mieux. On se sent désolé pour les vies qui ont été perdues, mais on ne se sent pas coupable quand on ne tue pas des gens", a-t-il dit.
Interrogé sur le bilan avancé par l'ONU de 4000 morts dans la répression des manifestations qui secouent le pays depuis neuf mois, Bachar al-Assad a répondu: "Qui a dit que l'ONU était une institution crédible?".
afp/rber