La résolution condamne la violence perpétrée "par toutes les parties, y compris l'usage disproportionné de la force par les autorités syriennes", précise le projet de résolution.
Le texte s'inquiète aussi de "l'approvisionnement en armes, illégal, des groupes armés en Syrie", selon une copie du document que l'AFP a pu consulter.
L'ambassadeur français à l'ONU, Gérard Araud, a immédiatement salué dans un communiqué "un événement extraordinaire puisque la Russie a enfin décidé de sortir de son inaction et de nous présenter une résolution sur la Syrie".
Hillary Clinton "satisfaite"
"Le texte qui nous est présenté est un texte qui mérite évidemment beaucoup d'amendements car il est déséquilibré. Mais c'est un texte sur la base duquel nous allons négocier", a-t-il ajouté.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton s'est dite pour sa part satisfaite de voir Moscou considérer "pour la première fois" que la violence de la répression exercée par le régime mérite d'être discutée à l'ONU.
Elle a ajouté espérer pouvoir travailler avec la Russie, même si le texte contient en l'état "des éléments que nous ne pourrions pas soutenir", en mentionnant "l'apparente parité" entre les forces de l'ordre syriennes et l'opposition.
Un autre diplomate occidental a estimé, sous couvert d'anonymat, que le texte est "pour l'instant, de notre point de vue, déséquilibré".
La Ligue arabe réunie samedi
Alors que selon l'ONU, plus de 5000 personnes ont été tuées dans la répression des manifestations en Syrie depuis le mois de mars, le Conseil de sécurité n'a pas réussi jusqu'à maintenant à se mettre d'accord sur une résolution qui condamnerait le régime du président Bachar al-Assad.
La Russie, qui occupe ce mois-ci la présidence tournante du Conseil, a usé de son veto le 4 octobre pour torpiller un projet de résolution. La Chine avait également utilisé son veto.
Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe doivent tenir une réunion urgente samedi au Caire pour répondre à la proposition de la Syrie d'admettre des observateurs sur son sol en échange de la fin des sanctions décidées par la Ligue.
ats/mre