Le plan, adopté à une très large majorité, est composé de mesures de réduction du déficit d'environ 20 milliards d'euros d'ici à 2014 et de mesures de relance de plus de 10 milliards. Le gouvernement avait déjà remporté haut la main un vote de confiance, destiné à accélérer l'adoption du plan, par 495 voix contre 88.
Le Sénat devrait entériner définitivement le plan anti-crise la semaine prochaine, à priori sans difficultés. Approuvé le 4 décembre en conseil des ministres, le plan préparé par le président du Conseil, Mario Monti, qui doit être validé par le Parlement dans un délai de 60 jours, vise à assainir les comptes publics et à enrayer la crise de la dette dans la troisième économie de la zone euro.
Le gouvernement de "techniciens" mis en place par le successeur de Silvio Berlusconi a l'appui d'une très large majorité au Parlement. Les sénateurs devraient approuver à leur tour avant Noël ce plan, probablement lors d'un autre vote de confiance.
Vote de confiance
Mario Monti, ancien commissaire européen, a demandé un vote de confiance à la Chambre des députés pour mettre en place le plan plus vite, évitant de longs débats sur des dizaines d'amendements proposés essentiellement par la Ligue du Nord.
Les deux principales formations parlementaires, le Parti démocrate (PD) de centre gauche et le Parti du Peuple de la Liberté (PDL), de Silvio Berlusconi, soutiennent le gouvernement et le plan d'austérité, même s'ils souhaiteraient l'édulcorer.
Les pressions du centre-droit ont conduit le nouveau chef du gouvernement à reporter des initiatives visant à réformer certains secteurs, comme les pharmacies, les taxis, les avocats et les notaires, professions très protégées par les syndicats et les corporations qui veulent y maintenir le statu quo.
Ligue du Nord mécontente
Autre signe de mécontentement, la Ligue du Nord, passée à présent dans les rangs de l'opposition, et le petit parti centriste de l'Italie des valeurs n'ont pas soutenu le plan.
Lors du vote, une parlementaire de la Ligue, Emanuela Munerato, est venue habillée en ouvrière pour montrer que les classes défavorisées seraient les plus touchées par l'austérité.
Grève des transports
Une grève à l'appel des quatre principales confédérations syndicales italiennes a perturbé vendredi les transports locaux dans les villes italiennes et entraîné la suppression d'un quart des trains, selon les organisations.
Les syndicats souhaitaient protester contre les coupes décidées dans le financement des transports locaux par l'ancien gouvernement de Silvio Berlusconi, et maintenues par son successeur Mario Monti, et contre le non-renouvellement de la convention collective.
ats/pym