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Pas davantage de risque de forts séismes

Un sismographe enregistre un séisme au Portugal le 12 février 2007
Le taux des séismes de magnitude 8 et davantage, supérieur à la moyenne ces dernières années, a nourri des spéculations.
La plus grande fréquence de séismes de forte magnitude depuis 2004 n'est pas révélatrice d'un changement fondamental de l'activité sismique du globe. Une étude américaine sur le sujet a été publiée lundi dans les Annales de l'Académie américaine des sciences.

Le taux des séismes de magnitude 8 et davantage, supérieurs à la moyenne observée ces dernières années, a nourri des spéculations selon lesquelles l'activité sismique du globe changeait, expliquent Peter Shearer et Philip Stark, respectivement de la Scripps Institution of Oceanography à San Diego et de l'Université de Californie à Berkeley, co-auteurs de ces travaux.

Un homme sur les décombre d'un immeuble détruit par un tremblement de terre à Ercis, en Turquie, le 26 octobre 2011
Un homme sur les décombre d'un immeuble détruit par un tremblement de terre à Ercis, en Turquie, le 26 octobre 2011

Certaines spéculations ont évoqué une possible relation entre les méga-séismes de Tohoku en mars au Japon (magnitude 9) et celui au large de l'île indonésienne de Sumatra fin décembre 2004 dans l'océan Indien (magnitude 9,1) ainsi qu'avec le tremblement de terre au Chili en 2010 (magnitude 8,8), ajoutent ces scientifiques. Un changement du nombre moyen de séismes de magnitude 8 et au-delà "auraient d'importantes implications pour l'estimation du danger sismique et notre compréhension des interactions entre les fosses sismiques", expliquent-ils.

Evolution pas surprenante

S'appuyant sur une analyse statistique des séismes répertoriés de 1900 à 2011 dans le monde, ces chercheurs concluent que "la variation observée dernièrement dans la fréquence de séismes de très forte magnitude n'est pas surprenante". "Le nombre de séismes de plus faible magnitude (entre sept et huit) enregistré dernièrement est proche de son plus bas historique", relèvent-ils également.

Selon ces scientifiques, "il est difficile de concevoir un mécanisme terrestre qui ferait que le nombre des tremblements de terre les plus puissants augmenterait tandis que la fréquence des séismes de moindre magnitude serait moins élevée". "Pris ensemble, ces faits conduisent à penser que le risque planétaire de séismes de très forte magnitude n'est pas plus élevé aujourd'hui qu'il ne l'était auparavant", concluent ces sismologues.

ats/cab

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