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Fukushima: le démantèlement prendra 30 à 40 ans

En plus du démantèlement de la centrale, les autorités devront s'occuper de la décontamination du site. [David Guttenfelder]
En plus du démantèlement de la centrale, les autorités devront s'occuper de la décontamination du site. - [David Guttenfelder]
Le gouvernement japonais a présenté mercredi un nouvel échéancier de travaux pour la centrale accidentée de Fukushima prévoyant un démantèlement s'étalant sur une durée de 30 à 40 ans, compte tenu de l'état désastreux du site et des techniques nouvelles nécessaires.

"Le travail se fera en plusieurs étapes", a expliqué Goshi Hosono, ministre de l'Environnement chargé de l'accident de Fukushima, lors d'une conférence de presse. Tokyo prévoit de commencer à retirer le combustible nucléaire usagé dans les deux prochaines années. Durant ce délai les systèmes de refroidissement pour les réacteurs et piscines ainsi que les diverses installations sont renforcées.

Situation inédite

L'extraction du combustible fondu dans les réacteurs 1 à 3, lui, sera mis en oeuvre dans dix ans et durera plus de deux décennies. Dans les deux cas, des techniques nouvelles seront nécessaires, a souligné le ministre de l’Environnement, la situation à Fukushima étant inédite, avec des bâtiments détruits, un niveau de radioactivité élevé et du combustible tombé en tout ou partie sur le plancher de béton de l'enceinte de confinement dans trois réacteurs sur les six du complexe.

"Nous devons effectuer ces travaux en évitant de générer de nouveaux risques", a pour sa part insisté le ministre de l'Industrie, Yukio Edano. Il est encore difficile à ce stade d'estimer le coût de la décontamination du site, a-t-il ajouté, précisant que le groupe Tepco, exploitant de la centrale, devrait y contribuer.

Décontamination du site

Le gouvernement japonais avait décrété vendredi dernier l'état d'arrêt à froid des réacteurs accidentés de la centrale de Fukushima, une étape importante qui marque la stabilisation du site et ouvre la période de préparation du démantèlement. L'état d'arrêt à froid, qui signifie le maintien de la température à l'intérieur des réacteurs sous 100 degrés Celsius et le contrôle des émissions radioactives, était un des objectifs clefs de "l'étape 2 du plan de travail" établi par la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) dans le but de venir à bout de cette catastrophe.

Parallèlement au démantèlement progressif, les autorités vont devoir s'occuper des alentours contaminés et de la population évacuée.

agences/bkel

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