Le ministre adjoint des Affaires étrangères Faysal Mekdad a donné un premier bilan alors qu'il conduisait une première équipe des observateurs de la Ligue arabe sur les lieux des explosions, qui ont visé des bâtiments de la sécurité et des renseignements. La télévision officielle met en cause l'organisation terroriste Al-Qaïda.
D'après Faysal Mekdad, les attentats confirment la version du gouvernement syrien selon laquelle l'insurrection était provoquée par des terroristes. "Nous l'avons dit depuis le début".
Plusieurs militaires et de nombreux civils ont été tués dans ces deux attentats, selon la télévision publique syrienne. Selon des témoins, une voiture a tenté de forcer l'entrée de l'enceinte du siège de la sécurité de l'Etat et une autre a explosé devant un bâtiment des services de sécurité dans le même quartier.
Sans précédent
Ces attentats, sans précédent depuis la guerre entre le président Hafez al-Assad et les Frères musulmans dans les années 1980, sont intervenus au lendemain de l'arrivée à Damas d'une mission chargée de préparer la venue des observateurs de la Ligue Arabe.
Ces observateurs doivent suivre l'application d'un plan de sortie de crise après plus de neuf mois d'une révolte contre le régime violemment réprimée. Selon une estimation de l'ONU, cette répression a fait au moins 5000 morts depuis la mi-mars. Les autorités syriennes, qui attribuent les troubles à des "bandes armées", ont pour leur part annoncé plus de 2000 morts dans les rangs de l'armée et des services de sécurité.
ap/ats/hof
La Suisse gèle 50 millions de francs
Les sanctions financières à l'encontre de la Syrie ont permis le gel en Suisse de 50 millions de francs suisses, a indiqué vendredi le Secrétariat d'Etat à l'économie suisse (Seco).
Cela correspond aux "avoirs syriens bloqués en Suisse depuis l'établissement des sanctions en mai 2011", a indiqué une porte-parole du Seco, Marie Avet.
La liste noire suisse concernant la Syrie concerne 19 sociétés et 74 personnes, a-t-elle précisé.
Parmi ces personnes, figurent le président syrien Bashar Al-Assad, le ministre de l'Intérieur Ibrahim Al-Shaar, des militaires de haut-rang, ainsi que des hauts-fonctionnaires du ministère de l'intérieur.
Le 9 décembre, la Suisse a durci ses sanctions, qui avaient alors permis de geler quelque 45 millions de francs. (afp)