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L'Iran teste des barres de combustible nucléaire

L'Iran a entamé le 24 décembre dernier des manoeuvres navales autour du détroit d'Ormuz. [Ali Mohammadi]
L'Iran a entamé le 24 décembre dernier des manoeuvres navales autour du détroit d'Ormuz, qu'il menace de fermer en cas de sanctions. - [Ali Mohammadi]
L'Iran a annoncé dimanche avoir testé pour la première fois des barres de combustible nucléaire produites localement et requises pour les réacteurs nucléaires. La Banque centrale iranienne va par ailleurs réagir avec "force" aux nouvelles sanctions américaines.

Ces barres qui contiennent de l'uranium naturel ont été "introduites dans le coeur du réacteur de recherche nucléaire de Téhéran pour vérifier leur bon fonctionnement", écrit l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) sur son site internet.

L'OIEA n'a pas précisé le niveau d'enrichissement de l'uranium introduit dans les barres. L'uranium enrichi à 20% est normalement produit sous forme de plaques et non de barres, pour son utilisation comme du combustible.

Sanctions américaines

Cette annonce survient au lendemain de l'annonce par le président américain Barack Obama de nouvelles sanctions visant le secteur financier iranien. Ces nouvelles mesures prévoient d'autoriser Barack Obama à geler les avoirs de toute institution financière étrangère qui commercerait avec la Banque centrale iranienne dans le secteur du pétrole.

Réagissant à cette annonce, le président Mahmoud Ahmadinejad a par ailleurs assuré que la Banque centrale iranienne réagirait avec "force" aux nouvelles sanctions américaines la visant directement dans le but de contraindre Téhéran à abandonner son programme nucléaire.

La Banque centrale peut faire face "aux pressions des ennemis" et "doit, avec force et confiance, avoir la solidité d'éliminer tous les complots des ennemis", a-t-il dit au conseil d'administration de la Banque, selon un communiqué publié sur le site internet de la présidence iranienne.

Tensions très vives

Mahmoud Ahmadinejad a affirmé qu'"actuellement il n'y a pas de problème particulier dans le secteur économique" iranien, minimisant ainsi les effets des sanctions précédentes prises par les pays occidentaux.

La tension est actuellement très vive entre la République islamique et les Etats-Unis. Téhéran a menacé de fermer le détroit d'Ormuz, par où transite entre un tiers et 40% du trafic pétrolier maritime mondial, en cas de nouvelles sanctions internationales contre son programme nucléaire controversé.

Critiques

Les nouvelles sanctions américaines ont suscité également une vive réaction du numéro deux des Gardiens de la révolution, garde prétorienne du régime. "Si les intérêts vitaux de notre pays sont menacés par l'ennemi, nous répondrons à la menace par une menace sur plusieurs fronts", a dit le général Hossein Salami.

Et le président de la Chambre de commerce iranienne Mohammad Nahavandian a estimé que ces mesures "sans précédent et injustifiables" engendreraient des "pertes réciproques". Samedi, l'Iran avait pourtant semblé faire un geste en direction des Occidentaux, laissant la porte ouverte à une reprise des négociations sur le nucléaire, suspendues depuis un an.

ats/vkiss

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La monnaie iranienne dévaluée

La monnaie iranienne, le rial, a enregistré une baisse record dimanche au lendemain de l'annonce par Washington de nouvelles sanctions visant le système financier iranien et sa Banque centrale en raison du programme nucléaire controversé de l'Iran, ont rapporté les médias. La valeur à la revente de la monnaie dans les bureaux de change a baissé à environ 16'000 rials pour un dollar, alors que le taux officiel de la Banque centrale est de 11'179 rials pour un dollar, ont indiqué l'agence de presse officielle Irna et un site internet suivant l'évolution du rial.

Missiles testés par l'Iran

L'Iran a tiré un missile de moyenne portée "surface-air" dimanche lors de manoeuvres navales près du détroit d'Ormuz, a indiqué un porte-parole de ces exercices. "Ce missile de moyenne portée surface-air est équipé de la technologie la plus récente pour combattre les cibles furtives et les systèmes intelligents qui tentent d'interrompre la trajectoire du missile", a indiqué l'amiral Mahmoud Moussavi. Il s'agissait du premier test de ce type de missile, "conçu et fabriqué" en Iran, selon lui. Il n'a pas été précisé si le missile a été tiré d'un bateau ou du sol.