L'incendie dans le Parc national Torres del Paine, un écrin de glaciers, forêts et steppes à 3000 km au sud de Santiago, a consumé 12'560 hectares depuis mardi soir, une progression d'à peine un millier d'hectares en 24 heures, a indiqué Vicente Nuñez, directeur du Bureau national des Urgences (Onemi).
Le ministre de l'Intérieur Rodrigo Hinzpeter a, lui, souligné à la mi-journée dimanche que le feu n'avait quasiment plus progressé au cours des dernières dix heures. Il a confirmé que trois des six foyers avaient été contrôlés samedi et entourés de zones coupe-feu dépourvues de végétation, "ce qui empêche une avance incontrôlée" des flammes.
"Nous travaillons sur les autres foyers, nous espérons avoir réalisé des coupe-feux et tenir les six foyers sous contrôle dans les prochaines heures ou jours", a-t-il ajouté. Selon le ministre, des conditions climatiques moins hostiles que prévues dimanche "entretenaient l'espoir" d'une avancée importante des quelque 600 pompiers, militaires, agents forestiers luttant contre le feu, grâce à l'appui d'hélicoptères pour la deuxième jour de suite.
Un touriste inculpé
Samedi, un touriste israélien de 23 ans a été inculpé pour négligence, un feu mal éteint de papier hygiénique, qui serait à l'origine du sinistre. Il a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter la région de Magellanes (sud). Il encourt entre 41 et 60 jours de prison et une amende de 80 à 300 dollars.
En Israël, la famille du jeune homme s'est insurgée dimanche contre cette inculpation, estimant que les autorités chiliennes ont cherché "un bouc émissaire". "Il n'a pas pu provoquer ce sinistre. Il se trouvait à un kilomètre du foyer de l'incendie lorsqu'il a été réveillé avec ses amis", a affirmé à la radio militaire israélienne le père du jeune touriste.
Le Torres del Paine (230'000 hectares), considéré comme un des plus beaux parcs naturels d'Amérique du Sud visité par 100'000 toursises par an, a perdu 5% de sa surface aux flammes depuis mardi. Il a été fermé jeudi, pour tout janvier en principe, après évacuation de 700 personnes, touristes en majorité.
ats/vkiss