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Le régime syrien retire des blindés de plusieurs villes

Le chef de la Ligue arabe, Nabil Elaraby, a confirmé qu'"il y a toujours des tirs et des tireurs embusqués" dans les villes syriennes.
Le chef de la Ligue arabe, Nabil Elaraby, a confirmé qu'"il y a toujours des tirs et des tireurs embusqués" dans les villes syriennes.
Le régime syrien a retiré des armes lourdes de plusieurs villes du pays tout en libérant près de 3500 prisonniers, mais poursuit la répression sanglante malgré la présence des observateurs de la Ligue arabe, a déclaré lundi au Caire le secrétaire général de l'organisation, Nabil Elaraby.

"Le cessez-le-feu doit être total", a-t-il souligné lors d'une conférence de presse au siège de l'organisation. Les observateurs de la Ligue arabe sont censés vérifier que Damas se conforme au plan de sortie de crise élaboré par l'organisation.

Tireurs embusqués

Mais les forces de sécurité syriennes ont fait plus de 150 morts depuis le début de leur mission le 27 décembre, selon les militants syriens des droits de l'homme. "Oui, il y a encore des tirs, et oui, il y a toujours des tireurs embusqués" qui ouvrent le feu sur la foule, a déclaré Nabil Elaraby.

"Oui, la tuerie continue. L'objectif pour nous, c'est d'apprendre que personne n'a été tué. La mission des observateurs est de protéger les civils, et si quelqu'un est tué, notre mission reste inachevée", a-t-il ajouté.

Blindés retirés

Malgré tout, a-t-il fait valoir, les observateurs ont obtenu des résultats. Des blindés et pièces d'artillerie ont été retirés de plusieurs villes et quartiers du pays, des vivres ont pu être acheminées et les corps de manifestants tués ont été récupérés.

Rami Abdul-Rahman, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme, a confirmé le retrait de blindés, précisant qu'il a eu lieu le 29 décembre. Mais ces armements, a-t-il souligné, représentent toujours une menace.

S'agissant des prisonniers, Nabil Elaraby a fait état de la libération par le gouvernement syrien de 3484 prisonniers. Mais il n'a pas précisé si la Ligue arabe pouvait vérifier qu'ils ont été effectivement remis en liberté. Il a invité l'opposition et les Syriens à faciliter la mission des observateurs, en leur fournissant les identités de leurs proches ou amis qui seraient prisonniers.

ap/olhor

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La Suisse refuse un visa à un cousin d'al-Assad

La Suisse a refusé un visa d'entrée à un cousin du président syrien Bachar al-Assad, M. Hafez Makhlouf, qui voulait rencontrer son avocat en Suisse, selon une décision du Tribunal fédéral suisse, la plus haute instance juridique du pays, publiée sur son site internet.

Hafez Makhlouf est le chef des services secrets de Damas, et proteste contre les sanctions imposées par la Suisse contre le régime syrien et ses dignitaires. C'est pour cette raison qu'il voulait venir en Suisse pour en discuter avec son avocat, selon le journal suisse Neue Zürcher Zeitung am Sonntag, qui a révélé l'information.

Hafez Makhlouf, 40 ans, est considéré comme un partisan de la ligne dure au sein des dirigeants syriens, et comme le responsable des répressions brutales contre les opposants au régime, notamment dans la ville de Daraa, au début du soulèvement.

Selon la décision du Tribunal fédéral, Hafez Makhlouf "figure en 6e position" sur la liste des 54 personnes physiques ou morales dont les avoirs ont été gelés en Suisse par Berne, à la suite de la répression en Syrie.

Militaires syriens attaqués

Dans la région d'Idleb (nord-ouest), des groupes de déserteurs ont attaqué lundi deux points militaires à Kafar Haya, prenant en otage des dizaines de soldats. Ils ont en outre tué un certain nombre de soldats lors de confrontations.

Dimanche, les forces du régime avaient tué cinq civils en Syrie, dont un enfant de sept ans, "premier martyr de l'année 2012", selon l'OSDH.

"La famille Assad n'a plus que quelques semaines à exercer le pouvoir en Syrie", a estimé lundi le ministre israélien de la Défense Ehud Barak, ajoutant qu'il est "impossible de prévoir (...) ce qui va arriver au lendemain de la chute de Bachar al-Assad".