"Tout doit être fait pour diminuer le nombre de nouvelles contaminations par le VIH dans les populations les plus exposées", explique le professeur Jean-Michel Molina, responsable scientifique de l'essai présenté mercredi. Cet essai est lancé par l'Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS).
La moitié recevra un placebo et l'autre un antirétroviral oral le Truvada, une combinaison de deux produits (Ténofovir + FTC). La seule autre étude d'efficacité du traitement pré-exposition chez des gays séronégatifs (essai Iprex) a été menée principalement en Amérique du Sud et en Thaïlande. Si la phase pilote réussit, une deuxième phase sera lancée avec 1900 participants, incluant les 300 premiers.
La prévention prime toujours
Les comprimés ne remplacent pas la prévention: notamment le dépistage régulier des infections sexuellement transmissibles et l'usage du préservatif. L'association AIDES est partenaire de l'essai. Les médicaments sont fournis par le laboratoire de biotechnologies américain Gilead Sciences.
Les traitements antirétroviraux ont démontré depuis 1996 leur capacité à réduire la mortalité et à traiter les séropositifs, même s'ils n'apportent pas la guérison. Avec l'essai Iprex mené principalement en Amérique du Sud et en Thaïlande, le risque de contamination diminuait en moyenne de 44% sous Truvada quotidien.
De meilleurs résultats étaient obtenus quand ce traitement était pris bien régulièrement. En 2010, selon l'INVS (Veille sanitaire), parmi les 6300 nouveaux cas de VIH diagnostiqués dans l'année en France, 40 % sont des homosexuels.
ats/vkiss