Parallèlement, les Etats-Unis ont exprimé leur inquiétude à la Russie, alliée du régime de Bachar al-Assad, concernant un navire russe transportant des armes qui serait en route vers la Syrie.
Vendredi, les forces de sécurité ont tué dix civils à travers le pays: cinq à Homs (centre), deux à Damir (près de Damas) dont une fillette de six ans, un à Kefer Nebel (nord-ouest), un dans la région d'Alep (nord) et un adolescent de 17 ans à Hama (centre), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Dans la région d'Idleb (nord-ouest), près de 20'000 manifestants ont appelé à la chute du régime, tandis que 15'000 personnes ont défilé à Douma, près de Damas, où "des affrontements ont eu lieu le matin entre des agents de sécurité et des déserteurs", selon l'OSDH.
Hommage au journaliste français tué
Plusieurs rassemblements ont en outre rendu hommage au journaliste français Gilles Jacquier, tué mercredi par un obus à Homs, alors qu'il était en reportage avec plusieurs confrères.
"Gilles Jacquier, vous êtes dans nos coeurs", proclamait en français la pancarte d'un manifestant dans le quartier de Barzé à Damas, selon une vidéo diffusée sur YouTube par les LCC. Il s'agit du premier journaliste occidental tué en Syrie depuis le début de la révolte à la mi-mars.
Aucun témoin n'a pu établir si l'obus avait été tiré par un rebelle ou par l'armée. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour homicide volontaire, alors que selon le quotidien français Le Figaro, la présidence française soupçonne "une manipulation" de la part des autorités syriennes.
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afp/rber