La lauréate du prix Nobel de la paix se présente pour la Ligue nationale pour la démocratie (LND) dans la circonscription de Kawhmu, près de Rangoun. Ce scrutin est considéré par l'Occident comme un test pour les ambitions démocratiques du nouveau régime birman.
Suu Kyi était déjà enfermée lors des élections de 1990, à l'occasion desquelles la LND avait humilié le régime militaire en remportant 392 des 485 sièges en compétition. Résultats que les généraux avaient refusés d'honorer.
Résidence surveillée
En novembre 2010, elle n'avait été libérée de résidence surveillée qu'une semaine après les élections lors desquelles les Birmans étaient appelés à désigner, pour la première fois en vingt ans, des assemblées nationales et régionales.
Le parti spécialement créé par la junte alors au pouvoir avait remporté une victoire écrasante, après des soupçons de fraude et une campagne décriée. Ce scrutin avait été dénoncé par l'Occident comme une mascarade.
Gouvernement dit "civil"
Mais depuis, la junte, au pouvoir pendant près d'un demi-siècle, s'est autodissoute. Elle a transféré en mars dernier ses pouvoirs à un gouvernement dit "civil", bien que contrôlé par d'anciens militaires.
Cette nouvelle équipe dirigée par le président Thein Sein a multiplié ces derniers mois les réformes spectaculaires. Et elle a permis le retour au coeur du jeu politique de Suu Kyi, qui a passé la majeure partie des vingt dernières années privée de liberté.
ats/rber
L'Europe veut revoir ses sanctions
La France et le Royaume-Uni vont proposer des mesures pour "réviser graduellement" le régime des sanctions européennes contre la Birmanie lors du Conseil des Affaires étrangères de l'Union européenne, le 23 janvier, a annoncé mercredi le ministère français des Affaires étrangères.
Le chef de la diplomatie française Alain Juppé, tout juste de retour de Birmanie, a téléphoné mardi à son homologue britannique William Hague pour l'informer des conclusions de sa visite.