Les experts s'accordent à dire que le renflouage d'un tel navire est l'une des opérations les plus difficiles à mener. Les étapes à venir.
Pompage du carburant
La première urgence est le pompage du gasoil qui se trouve encore dans les cuves du Costa Concordia. La côte toscane, un refuge pour les cétacés, est menacée par près de 2400 tonnes de carburant.
Une vingtaine d'employés de Smit Salvage, une société néerlandaise qui avait été chargée de récupérer le sous-marin russe Kursk, sont déjà à pied d'oeuvre sur la bateau mais le pompage devrait prendre "au moins trois semaines", selon un responsable. Il sera sans doute nécessaire de pomper l'eau de mer qui s'est engouffrée dans la coque.
Deux dangers guettent:
- les réservoirs pourraient se briser, laissant s'échapper le gasoil.
- l'épave pourrait glisser vers les profondeurs, rendant encore plus compliquées les opérations des experts.
Option 1: Renflouer le bateau
Avant d'imaginer de remettre à flot le Costa Concordia, il faudra colmater la brèche de 30 mètres de longueur qui se trouve sur la coque. Les spécialistes souderont de grandes plaques métalliques pour colmater le trou.
Une fois la brèche colmatée, l'une des solutions envisagées pour extraire le paquebot est de le remettre à flot.
Dans ce cas, les équipes pourraient utiliser des ballons géants qui serviraient à soulever le bateau et le remettraient à flot. Le bateau serait alors remorqué jusqu'à un port et éventuellement réparé.
"Nous ne pouvons procéder au renflouage que quand nous serons sûrs que l'environnement sera protégé", a souligné le patron de Costa Crociere.
Option 2: Démanteler le navire
S'il n'est pas possible de colmater la brèche dans la coque, il faudra envisager de démanteler le navire sur place.
Il s'agira alors de découper le Costa Concordia en tronçons et de les évacuer au fur et à mesure. Une opération longue et très coûteuse.
Le patron de Costa Crociere n'exclut pas de devoir en arriver là, si toutes les autres solutions échouent. Mais, a-t-il souligné, cette hypothèse ne figure pas actuellement parmi celles qui sont étudiées.
Un précédent existe en France avec le TK Bremen, qui s'était échoué en Bretagne le 16 décembre 2011 lors de la tempête Joachim. Une entreprise est en train de désosser le cargo sur place.
En vidéo, l'avancée des travaux de démontage du TK Bremen:
Cécile Rais