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Damas s'oppose à toute solution arabe à la crise

Le Conseil de coopération du Golfe comprend l'Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar.
Le Conseil de coopération du Golfe comprend l'Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le Qatar.
Le régime syrien a fermé la porte mardi à toute solution arabe à la crise. Il s'est dit une fois de plus déterminé à en finir avec la révolte populaire, réprimée dans le sang depuis plus de dix mois. Damas a toutefois accepté la prolongation de la mission des observateurs.

Le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem a rejeté en bloc le plan arabe prévoyant à terme le départ du président Bachar al-Assad. Selon lui, il s'agit d'une "atteinte" à la souveraineté syrienne.

"Fini les solutions arabes", a-t-il lancé lors d'une conférence de presse à Damas s'en prenant à ses pairs arabes qu'il a accusés de "comploter" pour internationaliser la crise en recourant à l'ONU, et de prendre des décisions "en sachant qu'elles seront rejetées" par les autorités" syriennes.

"La solution doit être syrienne et porter sur la mise en application du programme de réformes annoncées par le président Bachar al-Assad et sur l'ouverture d'un dialogue national", a-t-il ajouté.

Les monarchies du Golfe se retirent

Après avoir adopté dimanche sa nouvelle initiative sur la Syrie, la Ligue arabe a annoncé avoir demandé de pouvoir rencontrer le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. L'organisation désire présenter son plan de sortie de crise au dirigeant onusien et demander l'appui du Conseil de sécurité.

Emboîtant le pas à la Ligue arabe, les six monarchies arabes du Golfe ont appelé le Conseil de sécurité, dont ses cinq membres permanents, à "entreprendre toutes les mesures nécessaires pour exercer des pressions sur la Syrie et l'amener à appliquer le plan arabe de paix". Elles ont aussi décidé de retirer 55 observateurs de la mission arabe en Syrie, mais les 110 autres y resteront un mois de plus.

Ces observateurs ont été déployés le 26 décembre après l'accord donné par Damas à un protocole qui prévoit un arrêt des violences, la libération des détenus, le retrait des chars des villes et la libre circulation des médias étrangers et des observateurs. Mais aucune des clauses n'a été respectée.

Damas déterminé

Walid Mouallem a réaffirmé la détermination du régime à combattre les "groupes armés. Les autorités de Damas disent lutter contre des "gangs terroristes à la solde de l'étranger" qui cherchent à semer le chaos dans le pays. La répression a fait trois nouvelles victimes civiles mardi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Par ailleurs, des militants ont affirmé que les forces gouvernementales avaient lancé "une offensive contre la ville de Hama".

Sur le plan économique, le chef de la diplomatie syrienne a admis que les sanctions européennes et américaines avaient provoqué une crise en Syrie mais affirmé qu'elles ne feraient pas plier son pays. Interrogé sur l'appui de Moscou, le ministre des Affaires étrangères a indiqué qu'il ne doutait pas du soutien de son allié.

"Personne ne peut douter de la relation syro-russe, car elle est historique et sert les intérêts des deux peuples. La Russie n'acceptera jamais une intervention étrangère en Syrie, c'est une ligne rouge", a-t-il indiqué. Une résolution condamnant la répression en Syrie, qui a fait plus de 5400 morts depuis mars selon l'ONU, est bloquée au Conseil de sécurité par Moscou qui s'oppose fermement à toute ingérence dans le conflit.

agences/dk

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