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La Grèce ne sera pas mise sous tutelle par l'UE

30 janvier, la Grèce ne sera pas mise sous tutelle--"Il ne peut être question de mettre quelque pays que ce soit sous tutelle", déclare Nicolas Sarkozy à l'issue d'un forum de hauts fonctionnaires de la zone euro. Ce ne serait "pas raisonnable, pas démocratique et pas efficace", estime le président français. La proposition controversée, qui émanait du ministère allemand des Finances, demandait qu'un commissaire européen surveille la politique du gouvernement grec, avec droit de veto sur ses décisions budgétaires. [REUTERS - François Lenoir]
Nicolas Sarkozy refuse l'idée d'une mise sous tutelle de la Grèce. - [REUTERS - François Lenoir]
Nicolas Sarkozy a rejeté catégoriquement lundi soir l'idée d'une mise sous tutelle budgétaire de la Grèce par l'Union européenne, comme proposé par un document du gouvernement allemand qui a provoqué une vive polémique.

"Il ne peut être question de mettre quelque pays que ce soit sous tutelle", a-t-il déclaré à la presse à l'issue d'un sommet européen. Ce ne serait "pas raisonnable, pas démocratique et pas efficace", a-t-il ajouté.

Le chef de l'Etat français a assuré que la chancelière allemande Angela Merkel était sur la même ligne. La mise sous tutelle budgétaire de la Grèce "n'est pas une position qui a été défendue par la chancelière", a-t-il dit.

Proposition controversée

La proposition controversée, révélée au cours du week-end, émanait du ministère allemand des Finances et a été soumise pour discussion à un forum de hauts fonctionnaires des pays de la zone euro.

Elle demande qu'un commissaire européen spécial soit désigné pour surveiller la politique du gouvernement grec, avec droit de veto sur ses décisions budgétaires si elles ne sont pas conformes aux engagements pris par le pays envers ses créanciers. Le document demande aussi que le pays consacre ses revenus "avant tout" au service de la dette, à savoir le remboursement des taux d'intérêts des emprunts.

Il a été accueilli avec indignation en Grèce et dans d'autres pays européens. Le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, l'a jugé "inacceptable". Le chancelier autrichien Werner Faymann a parlé d'une proposition "vexante". Seuls les Pays-Bas et la Suède ont soutenu l'idée allemande.

Nicolas Sarkozy a également affirmé que les négociations visant à réduire la dette grecque avançaient "dans la bonne direction". "Nous avons de bons espoirs" d'obtenir un "accord définitif dans quelques jours", a-t-il poursuivi.

Discipline budgétaire acceptée

Les dirigeants de l'UE se sont entendus lundi sur le nouveau pacte budgétaire qui doit contrôler plus étroitement les finances publiques de tous les membres du bloc communautaire. Sur les 27 pays, seuls la Grande-Bretagne et la République tchèque ne rejoignent pas ce traité.

Les chefs d'Etat et de gouvernement européens s'étaient entendus le 9 décembre dernier sur ce pacte, qui limitera à 0,5% leurs déficits primaires annuels sur l'ensemble du cycle économique et prévoit des sanctions automatiques pour les pays dont le déficit passerait la barre des 3% de Produit intérieur brut (PIB).

Voulu à tout prix par l'Allemagne, le pacte budgétaire est destiné à renforcer la discipline de la zone euro et des pays souhaitant s'y associer. Les dirigeants européens ont mis la dernière main à ce traité lundi soir et doivent le signer en mars. Le traité doit entrer en vigueur le 1er janvier 2013, à la condition que 12 pays l'aient ratifié d'ici là.

agences/lan

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La Belgique paralysée

La Belgique a connu lundi sa première grève générale depuis 2005.

Ce mouvement pour protester contre les mesures d'austérité a paralysé une partie de l'activité le jour même où avait lieu, à Bruxelles, un sommet européen.

Le trafic ferroviaire a été particulièrement paralysé.

Les syndicats ont appelé à contester les mesures d'austérité du gouvernement lors de ce mouvement social, qui a entraîné la fermeture de la totalité du réseau ferroviaire, mais aussi l'arrêt des services d'autobus et de tramways.

Ils ont salué la "réussite" de cette grève et réclamé une "politique de relance" aux dirigeants des 27 Etats de l'UE.