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La Russie et la Chine bloquent une résolution à l'ONU

syrie [KEYSTONE - Local Coordination Committees in Syria]
Manifestants anti-al-Assad dans le nord de la Syrie, à Bench dans la province d'Idlib, ce vendredi 3 février. - [KEYSTONE - Local Coordination Committees in Syria]
La Chine et la Russie ont opposé leur veto samedi à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant la répression de la révolte par le régime en Syrie. Cette mesure est intervenue malgré le bombardement de Homs dans lequel plus de 230 civils ont péri selon l'opposition.

Les 13 autres pays du Conseil ont voté en faveur du texte condamnant les "violations continues" des droits de l'Homme par le régime syrien et appelant à une transition démocratique après près de 11 mois de violences qui ont fait au moins 6000 tués selon les militants.

Les Occidentaux avaient insisté pour que le vote ait lieu dès samedi, alors que la Russie avait répété qu'il ne lui convenait "absolument pas" et annoncé une visite mardi à Damas de son chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, pour tenter de trouver une issue pacifique à la crise.

Les combats font rage en Syrie entre déserteurs - ici photographiés à Homs - et l'armée fidèle à Bachar al-Assad. [AP]
Les combats font rage en Syrie entre déserteurs - ici photographiés à Homs - et l'armée fidèle à Bachar al-Assad. [AP]

Par ailleurs, le président américain Barack Obama a demandé samedi au président syrien Bachar al-Assad de quitter le pouvoir. Il a accusé son régime d'avoir "assassiné des civils" lors des "attaques abominables" qui ont eu lieu dans la ville de Homs dans la nuit de vendredi à samedi.

"Al-Assad doit arrêter tout de suite les tueries et les crimes contre son propre peuple, il doit quitter le pouvoir et permettre la mise en place immédiate d'une transition démocratique", a indiqué le président Barack Obama dans un communiqué.

Les forces syriennes ont bombardé samedi la ville rebelle de Homs, tuant plus de 230 civils lors d'un "massacre terrifiant", a affirmé l'opposition en appelant à un changement d'attitude de la Russie dont le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov se rend mardi à Damas.

Des chiffres difficiles à confirmer

Dans l'épisode le plus meurtrier en près de 11 mois de révolte populaire, plus de 230 civils, dont des dizaines de femmes et d'enfants, ont été tués dans la nuit de vendredi à samedi dans un bombardement "aveugle" par les forces du régime à Homs, selon les groupes de l'opposition.

Il était difficile de confirmer l'information de source indépendante en raison des fortes restrictions imposées à la presse étrangère dans le pays. Les autorités syriennes ont démenti tout bombardement sur Homs et affirmé que les violences avaient été le fait de "groupes armés", comme elles le font depuis le début mi-mars 2011 de la révolte dont elles refusent de reconnaître l'ampleur.

agences/rber


PLUSIEURS AMBASSADES SYRIENNES ATTAQUEES

Des manifestants en colère s'en sont pris aux ambassades de Syrie dans plusieurs pays dans la nuit et samedi matin.

Au Koweït, où vivent quelque 100'000 ressortissants syriens, des centaines de Syriens et de militants koweïtiens en colère ont tenté de prendre d'assaut l'ambassade, selon des militants et une source de sécurité. Plusieurs personnes ont été arrêtées et deux manifestants ont été blessés.

Au Caire, des dizaines d'opposants syriens ont envahi l'ambassade vers 3 heures du matin, saccageant le bâtiment et mettant le feu au rez-de-chaussée.

En Europe, une cinquantaine de manifestants, des Syriens pour la plupart, ont également réussi à pénétrer dans l'ambassade de Syrie à Athènes, tôt samedi matin, brisant des vitres et inscrivant des mots d'ordre antigouvernementaux sur les murs. La police a arrêté 12 Syriens et un Irakien.

A Londres, environ 150 manifestants s'étaient rassemblées devant l'ambassade syrienne dans la nuit de vendredi à samedi, et cinq d'entre eux ont été arrêtés pour avoir pénétré dans l'ambassade après la dispersion du rassemblement, selon la police.

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