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Les forces syriennes bombardent violemment Homs

Cette image amateur montre une colonne de fumée dans le quartier de Baba Amr après les bombardements qui ont visé Homs dimanche. [YouTube]
Cette image amateur montre une colonne de fumée dans le quartier de Baba Amro après les bombardements qui ont visé Homs dimanche. - [YouTube]
Au moins 69 personnes, en majorité des civils, ont été tuées lundi notamment dans le bombardement de Homs par le régime qui prenait également d'assaut Zabadani, près de Damas, selon des militants.

A Homs, haut lieu de la contestation, au moins 42 civils ont été tués et des dizaines ont été blessés, selon un nouveau bilan de l'Observatoire syrien de droits de l'Homme ((OSDH) à la suite d'un bombardement d'une violence inédite. Le régime a pour sa part accusé "des gangs terroristes" d'être derrière ces violences.

Le bombardement, qui a débuté à l'aube, a visé notamment les quartiers de Khaldiyé, Baba Amro, Inchaat et Bab Sbaa, selon l'OSDH basé en Grande-Bretagne.

Par ailleurs, des centaines de blindés de l'armée syrienne prenaient d'assaut lundi la ville de Zabadani, au nord-ouest de Damas, "parallèlement à des tirs nourris et des bombardements de chars", a rapporté l'OSDH, qui fait état également d'un assaut sur la localité de Daraya, également près de la capitale. Des dizaines de personnes ont été tuées dans ces différentes violences.

"Un massacre"

Homs est encerclée depuis des mois par les forces du régime, et régulièrement visée par des obus. Dimanche, ces bombardements avaient fait 23 morts civils. Selon le CNS, principale coalition des courants de l'opposition syrienne, le régime a déployé encore plus de chars et de forces autour de Homs pour une "offensive de grande envergure".

Le CNS a appelé "la communauté internationale et les organisations internationales à agir rapidement pour empêcher un nouveau massacre dans cette ville sinistrée". Ce bombardement survient après un week-end de négociations à l'ONU qui n'a débouché sur aucune résolution (lire: Syrie).

La Russie défend son veto

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a déploré lundi la réaction "hystérique" de l'Occident après le veto russe et chinois à la résolution de l'ONU condamnant la répression en Syrie, à la veille de sa visite à Damas où il doit rencontrer le président syrien Bachar al-Assad.

"Certaines voix en Occident qui réagissent au vote à l'ONU sont indécentes et presque hystériques", a déclaré Sergueï Lavrov au cours d'une conférence de presse.

Plusieurs diplomates et experts occidentaux ont estimé dimanche que le double veto russe et chinois samedi à une résolution sur la Syrie au Conseil de sécurité de l'ONU allait encourager le président Bachar al-Assad à poursuivre sa répression des opposants syriens.

ats/afp/hof

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Les USA ferment leur ambassade, Londres rappelle son ambassadeur

Les Etats-Unis ont fermé lundi leur ambassade à Damas en raison de l'insécurité qui règne en Syrie,
alors que Londres a rappelé son ambassadeur pour consultations. Ces décisions accentuent l'isolement de la Syrie où la répression se poursuit.

L'ambassadeur, Robert Ford, ainsi que tout le personnel ont quitté le pays et l'activité y a été suspendue, a précisé le département d'Etat américain dans un communiqué.

"En accord avec plusieurs autres missions diplomatiques, nous avons exprimé nos craintes concernant la sécurité au gouvernement syrien, mais le régime n'y a pas répondu de façon adéquate", écrit Victoria Nuland, porte-parole du département d'Etat.

"En collaboration avec d'autres hauts responsables américains, l'ambassadeur Ford entretiendra des contacts avec l'opposition syrienne et poursuivra ses efforts en faveur d'une transition politique pacifique que le peuple syrien cherche à obtenir avec bravoure", ajoute-t-elle.

Quant à l'ambassadeur de Grande-Bretagne, il a été rappelé à Londres pour consultations, a révélé lundi le ministre britannique des Affaires étrangères. Et William Hague de dénoncer la répression sanglante exercée par le régime syrien de Bachar al-Assad.