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Syrie: le bombardement de Homs a fait 100 morts

02 07 syrie reu [Reuters/Stringer]
Le bombardement de Homs par les forces syriennes aurait fait près de 100 morts lundi. - [Reuters/Stringer]
Au moins 15 civils sont morts mardi dans des bombardements par les forces du régime syrien dans la ville de Homs au lendemain de violences qui auraient fait près de 100 morts dans le pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Par ailleurs, le régime a promis mardi de poursuivre ses "opérations" contre les "groupes terroristes".

Neuf civils, dont une femme, ont été tués dans "des tirs, des bombardements et la tentative d'assaut sur le quartier de Khaldiyé", selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) basé à Londres. Tandis que six civils sont morts dans des violences similaires à Baba Amr. Quatre militaires qui tentaient de prendre d'assaut Khaldiyé ont aussi été tués par un groupe de déserteurs, toujours selon l'OSDH

Lundi, le bilan des civils tués selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) s'est élevé à 98, dont 69 tués dans des bombardements sur des quartiers de la ville de Homs et sur les localités de Rastane, Qousseir et Houla. Treize civils ont par ailleurs été tués dans les localités de la province d'Idleb (nord-ouest), 15 dans la province de Damas et un dans la province d'Alep (nord), selon la même source.

Le régime poursuit ses "opérations"

Les autorités syriennes se sont engagées mardi à poursuivre leurs "opérations" contre les "groupes terroristes" à Homs, haut lieu de la contestation, jusqu'au rétablissement de "la sécurité et de l'ordre". "Le ministère de l'Intérieur assure que les opérations de poursuite des groupes terroristes se poursuivront jusqu'à ce que la sécurité et l'ordre soient rétablis dans tous les quartiers de la ville de Homs et sa province et que toute personne armée qui terrorise les citoyens et met leur vie en péril soit vaincue", selon un communiqué diffusé par l'agence officielle Sana.

D'après le ministère, les "groupes terroristes armés ont commis durant les dernières semaines des meurtres atroces qui ont coûté la vie à des centaines d'innocents". Il a par ailleurs indiqué que des affrontements avaient eu lieu lundi matin entre les forces de l'ordre et des "groupes terroristes" dans des quartiers de Homs, provoquant la mort de six membres des forces de sécurité et faisant également onze blessés dans leurs rangs.

Soutien de la femme d'al-Assad

L'épouse du président syrien Bachar al-Assad, Asma al-Assad, dont la famille est originaire de la ville de Homs, exprime son soutien à son époux pour la première fois depuis le début du soulèvement contre le régime. "The Times" a eu vent de ses déclarations qu'il relate dans son édition de mardi. "Le président est le président de la Syrie, non d'une faction de Syriens, et la Première dame l'appuie dans ce rôle", a-t-elle déclaré dans un courriel envoyé de son bureau par un intermédiaire au journal britannique.

Contrairement à son mari, appartenant à la minorité alaouïte, Asma al-Assad, 36 ans, née en Angleterre, est une musulmane sunnite. Elle avait virtuellement disparu de la vie publique depuis l'éclatement de la révolte et avait été critiquée pour son silence. Elle était apparue en janvier avec deux de ses enfants pour soutenir son époux lors d'une manifestation en faveur du régime.

La Russie acclamée

Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, est arrivé mardi à Damas pour s'entretenir avec le président Bachar al-Assad. Il a été acclamé par des milliers de Syriens rassemblés dans la capitale pour "remercier" la Russie, alliée de poids du régime.

Sergueï Lavrov se rend à Damas pour évoquer la mise en place rapide de "réformes démocratiques indispensables" en Syrie. Cette visite intervient après le veto de la Russie et de la Chine samedi à l'ONU à un projet de résolution du Conseil de sécurité présenté par les Occidentaux et des pays arabes condamnant la répression en Syrie.

Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a d'ailleurs annoncé mardi que la Turquie lancerait une "nouvelle initiative" internationale pour la Syrie après le blocage de ce projet de résolution. "Nous allons lancer une nouvelle initiative avec des pays qui soutiennent le peuple et non le régime" syrien, a-t-il déclaré au Parlement, sans préciser qu'elle serait cette démarche.

agences/vkiss/olhor

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