Ce verdict met sans doute fin à la carrière du célèbre juge, dont l'autre procès, qui le vise pour son enquête sur les disparus du franquisme, avait été mis en délibéré mercredi, sans date fixée pour la décision.
Agé de 56 ans et suspendu de ses fonctions depuis mai 2010, le juge Garzon est condamné pour avoir ordonné des écoutes de conversations entre des suspects incarcérés et leurs avocats, en violation des droits de la défense, dans une enquête sur un réseau de corruption qui avait éclaboussé en 2009 la droite espagnole.
Deuxième affaire en délibéré
Mercredi, le Tribunal suprême avait mis en délibéré la deuxième affaire controversée visant le magistrat, dans laquelle il est jugé pour avoir enfreint la loi d'amnistie votée par le Parlement espagnol en 1977, deux ans après la fin de la dictature, en voulant enquêter entre 2006 et 2008 sur le sort de plus de 100'000 disparus de la Guerre civile (1936-39) et du franquisme (1939-75).
afp/rber
Garzon "refuse" le jugement
Le juge Baltasar Garzon a dit "refuser" le jugement du Tribunal suprême espagnol. Il se dit résolu à se servir de toutes
les voies légales possibles pour contester la validité de cette décision de justice.
"Ce jugement empêche d'enquêter sur les affaires de corruption et de ses délits liés, ouvrant des espaces d'immunité et (...) porte
gravement atteinte à l'indépendance des juges en Espagne", ajoute-t-il encore.