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Grève, affrontements et démissions en Grèce

Des heurts en Grèce durant la journée de grève générale. [Orestis Panagiotou]
Des heurts en Grèce durant la journée de grève générale. - [Orestis Panagiotou]
Comme en juin et octobre 2011, le centre d'Athènes était paralysé par les débrayages dans les transports en commun et un ralenti dans les services publics. Des heurts ont aussi éclaté. Au même moment, les quatre ministres du parti d'extrême droite LAOS ont donné leur démission du gouvernement, ainsi qu'une ministre socialiste.

Le personnel du ministère des Finances chargé de mettre en oeuvre les mesures demandées par les bailleurs ont agité des drapeaux noirs pour exprimer leur désaccord.

Des heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont éclaté place de la Constitution (Syntagma), devant le Parlement. Mais le premier syndicat de police a exprimé sa volonté de ne plus agir contre ses "frères". Il accuse le FMI et la Commission européenne de porter atteinte à la démocratie et à la souveraineté nationale.

Une manifestation séparée réunissant quelque 10'000 militants communistes du Front des travailleurs à Athènes s'est déroulée dans le calme et la discipline.

Démission des ministres d'extrême droite

Les quatre ministres du LAOS, parti d'extrême droite en Grèce, ont présenté leur démission du gouvernement de coalition vendredi. Le leader du parti Georges Karatzaferis, a également annoncé qu'il ne voterait pas le programme de réformes demandé, car ce plan "humilie le pays".

Selon lui, le pays ne peut pas faire faillite car "si la Grèce tombe, elle va entraîner toute l'Europe". Le gouvernement de Lucas Papadémos a été formé en novembre avec le soutien des deux principales formations du pays, les socialistes du Pasok et les conservateurs de Nouvelle Démocratie, auxquelles s'est joint le LAOS.

Une ministre socialiste suit le mouvement

Par aileurs, la ministre socialiste, adjointe aux Affaires européennes, Mariliza Xenoyannakopoulou, cadre et député du parti socialiste Pasok, a annoncé vendredi sa démission du gouvernement grec de coalition en réaction au nouveau plan de rigueur exigé par les créanciers du pays.

Mariliza Xenoyannakopoulou est le deuxième membre du Pasok, qui détient la majorité des sièges au parlement, à quitter l'équipe gouvernementale dirigée par Lucas Papademos et composée des socialistes, de la droite conservatrice et de l'extrême droite.

Ultimatum de l'Eurogroupe

9 février, la Grèce se sauve à moitié--Les autorités grecques  annoncent avoir conclu un accord avec leurs créanciers institutionnels, exigé en contrepartie du nouveau plan d'aide de 130 milliards d'euros. Mais des lacunes sont dénoncées. L'Eurogroupe, présidé par Jean-Claude Juncker, accorde moins d'une semaine à la Grèce pour répondre à plusieurs exigences. Elle lui demande notamment de trouver 325 millions d'euros d'économies budgétaires. [KEYSTONE - OLIVIER HOSLET]
9 février, la Grèce se sauve à moitié--Les autorités grecques annoncent avoir conclu un accord avec leurs créanciers institutionnels, exigé en contrepartie du nouveau plan d'aide de 130 milliards d'euros. Mais des lacunes sont dénoncées. L'Eurogroupe, présidé par Jean-Claude Juncker, accorde moins d'une semaine à la Grèce pour répondre à plusieurs exigences. Elle lui demande notamment de trouver 325 millions d'euros d'économies budgétaires. [KEYSTONE - OLIVIER HOSLET]

Jeudi, les autorités grecques ont annoncé avoir conclu un accord avec leurs créanciers institutionnels sur de nouvelles mesures d'austérité exigées en contrepartie d'un nouveau plan d'aide de 130 milliards d'euros.

Mais les bailleurs internationaux d'Athènes ont estimé que la Grèce ne répondait pas à toutes leurs exigences et lui laissent jusqu'au 15 février pour s'y conformer, date à laquelle l'Eugroupe se réunira de nouveau.

Le ministre grec des Finances, le socialiste Evangélos Vénizélos, a reconnu à la fin de la réunion que "de nombreux pays ont trouvé des lacunes" dans le plan de rigueur qui leur a été présenté, et en a tenu responsable le chef des conservateurs grecs Antonis Samaras, qui "n'a pas encore signé" l'intégralité des mesures prévues à l'origine.

Débat sur la sortie de l'euro

Le débat sur une sortie de la zone euro est également ressurgi avec force. "Il n'y aurait pas mort d'homme" si ce devait être le cas, a lâché une vice-présidente de la Commission européenne, la Néerlandaise Neelie Kroes. Un avis partagé par le Premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte.

Athènes risque le défaut de paiement dès le 20 mars, date où arrivent à échéance 14,5 milliards d'obligations.

agences/boi/rber

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