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L'armée égyptienne ne cédera pas son pouvoir

égypte [Amr Nabil]
De nombreux manifestants se sont à nouveau réunis sur la place Tahrir au centre du Caire vendredi 10 février. - [Amr Nabil]
Le Conseil suprême des forces armées, au pouvoir en Egypte depuis la démission d'Hosni Moubarak il y a un an et très critiqué pour sa gestion de la transition, a affirmé vendredi qu'il ne cèderait pas aux "menaces", en évoquant des "complots" contre l'Etat.

Ces déclarations interviennent alors que des militants ont lancé un appel à la "désobéissance civile" et à des grèves samedi pour marquer le premier anniversaire de la chute de l'ancien président. Ce dernier avait démissionné sous la pression de la rue le 11 février 2011 et remis le pouvoir à l'armée.

Vendredi, des centaines d'Egyptiens convergé vers le ministère de la Défense pour exiger le départ de l'armée du pouvoir, à la veille du premier anniversaire de la démission de Hosni Moubarak.

A la fin de la grande prière hebdomadaire du vendredi dans la mosquée al-Fath, dans le centre du Caire, les manifestants ont scandé "A bas le pouvoir militaire" avant de se diriger vers le ministère.

"Nous marchons sur le ministère de la Défense, nous voulons le départ des militaires", a affirmé devant la mosquée Asmaa Mahfouz, militante connue pour avoir enregistré l'an dernier une vidéo appelant à un soulèvement contre Hosni Moubarak.

Nouvelle journée de grève samedi

Les manifestants ont aussi appelé à une journée de "désobéissance civile" et de grèves samedi, jour anniversaire de la chute de Hosni Moubarak, qui avait alors remis le pouvoir à l'armée.

Acclamés il y a un an, les militaires sont désormais très critiqués depuis plusieurs mois pour les gestion de la transition, en particulier par les jeunes militants comme Asmaa Mahfouz - lauréate en décembre avec d'autres artisans du Printemps arabe du Prix Sakharov décerné par le Parlement européen.

Retour du pouvoir aux civils

Après les appels à la désobéissance civile, l'armée a annoncé qu'elle se déploierait à travers le pays pour assurer la sécurité. Ces appels ont divisé les forces politiques. Les Frères musulmans, grands gagnants des dernières législatives, s'y sont opposés.

Tarek al-Kholi, un porte-parole du groupe du 6 avril, l'un des mouvements qui avaient lancé la révolte anti-Moubarak, a précisé qu'un seul jour de grève était prévu mais que la mobilisation pourrait être prolongée.

Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), dirigé par le maréchal Hussein Tantaoui, a promis de rendre le pouvoir aux civils après l'élection d'un président de la république, prévue avant la fin juin.

afp/rber

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Trois touristes sud-coréens enlevés

Trois touristes sud-coréennes et leur guide égyptien ont été enlevés vendredi dans le sud de la péninsule égyptienne du Sinaï par des Bédouins armés. Ceux-ci réclament la libération de prisonniers, a indiqué un responsable de la sécurité.

Les trois femmes et le guide rentraient de la région du monastère de Sainte-Catherine et se dirigeaient vers la station balnéaire de Charm el-Cheikh lorsqu'ils ont été enlevés, a ajouté ce responsable sous le couvert de l'anonymat.

Arrivés à bord d'un pick-up, les Bédouins, qui étaient armés, ont arrêté le groupe de touristes sur la route, obligeant les quatre personnes à descendre avant de les emmener. Ils ont dit réclamer que des prisonniers soient libérés.