La Suisse va fermer son ambassade à Damas

Didier Burkhalter a fait savoir mercredi qu'il souhaitait que l'ambassade suisse en Syrie ferme ses portes rapidement. "Nous avions retiré notre ambassadeur très vite, mais nous avions maintenu notre ambassade pour être à disposition des quelques 150 à 180 Suisses qui habitent là-bas, des doubles nationaux pour la plupart", a expliqué le chef de la diplomatie en marge de sa présentation sur le programme de coopération internationale. 

La décision a été désormais prise de fermer cette ambassade "dans les prochains jours", a poursuivi le conseiller fédéral neuchâtelois. L'ambassadeur avait été rappelé en août à Berne pour consultations et n'est jamais retourné à Damas. Didier Burkhalter a précisé que la Suisse avait conseillé à tous ses ressortissants de quitter la Syrie "au plus vite".

Didier Burkhalter dit regretter les désaccords sur le plan international qui permettent au conflit syrien de s'éterniser, au prix de nombreuses vies humaines, dues à la répression sanglante.

Des opérations à Damas

Cette décision intervient alors que, pour la première fois depuis le début du conflit, une opération militaire a eu lieu mercredi dans le quartier de Barzeh à Damas, proche du centre de la capitale. Des troupes d'élite appuyées par des véhicules blindés ont dressé des barrages dans les rues principales de ce quartier résidentiel, où elles ont effectué des perquisitions et procédé à des arrestations, ont précisé des témoins.

Les soldats de la quatrième division blindée et de la garde républicaine ont tiré en l'air pour disperser les habitants. Selon ces derniers, les militaires recherchent des activistes et des membres de l'Armée syrienne libre qui assurent la sécurité des manifestations hostiles à Bachar el-Assad.

Si la capitale est de moins en moins sûre, "c'est avant tout pour donner un signal diplomatique fort que le Conseil fédéral a décidé dans sa séance de ce matin de fermer son ambassade", a précisé Didier Burkhalter.

Attaques multiples sur un oléoduc

Les forces du régime syrien ont aussi bombardé un oléoduc à Homs, ville rebelle du centre de la Syrie pilonnée sans relâche depuis 11 jours, ont rapporté des militants. Cette cible est visée pour la troisième fois. Toutefois, les fois précédentes, il avait été visé par des tirs d'artillerie.

De son côté, le régime avait à plusieurs reprises annoncé des explosions sur des oléoducs, notamment dans la province de Homs, qu'il a imputé à des "groupes terroristes", tandis que l'opposition l'accusait d'avoir "bombardé" les pipelines.

boi avec Esther Coquoz et les agences