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Empêtré dans les affaires, le président allemand Wulff démissionne

Le président de la République allemande Christian Wulff. [Tobias Schwarz / Reuters]
Le président de la République allemande Christian Wulff. - [Tobias Schwarz / Reuters]
Le président allemand Christian Wulff a annoncé sa démission vendredi. Depuis la mi-décembre, il est entre autres mis en cause pour avoir bénéficié d'un prêt immobilier avantageux.

Le président allemand Christian Wulff a annoncé vendredi sa démission. Il a décidé de se retirer alors que le parquet de Hanovre (nord de l'Allemagne) a réclamé jeudi soir la levée de son immunité après des soupçons de prévarications (grave manquement d'un homme d'Etat à sa charge).

La cheffe du gouvernement, qui devait rencontrer vendredi à Rome le président du Conseil italien Mario Monti, a annulé sa visite en Italie. Ce voyage devrait être reporté à la semaine prochaine si possible, selon le service de presse du gouvernement allemand.

Affaire de crédit privé

Christian Wulff, 52 ans, est depuis mi-décembre sous les feux des critiques des médias allemands qui l'accusent d'avoir tenté d'étouffer une affaire de crédit privé obtenu auprès de la femme d'un ami industriel alors qu'il était chef du gouvernement de Basse-Saxe.

Depuis, il ne s'est pas passé de semaine sans qu'éclate une nouvelle affaire du même genre. Mi-janvier, le domicile de son ancien porte-parole, congédié le 22 décembre, a été perquisitionné. Il est soupçonné de corruption pour des faits intervenus entre 2007 et 2009, alors qu'il était porte-parole de Christian Wulff qui était chef du gouvernement régional de Basse-Saxe.

Election difficile en 2010

Christian Wulff a toujours rejeté ces accusations et exclu, début janvier, de démissionner. En Allemagne, les fonctions du président sont essentiellement honorifiques, mais il se doit d'être une autorité morale.

La chancelière Angela Merkel avait eu du mal à faire élire Christian Wulff en juin 2010, après la démission surprise de Horst Köhler. Il avait fallu trois tours de scrutin au total, les grands électeurs en profitant pour montrer leur mécontentement à l'égard de la chancelière et de sa coalition de centre-droit.

ats/rber

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