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Nicolas Sarkozy accuse François Hollande de double discours

Nicolas Sarkozy a promis de ne pas être le candidat "d'une petite élite contre le peuple" [Jean-Paul Pelissier]
Nicolas Sarkozy a promis de ne pas être le candidat "d'une petite élite contre le peuple" - [Jean-Paul Pelissier]
Le candidat Nicolas Sarkozy a violemment critiqué son rival François Hollande lors de son premier meeting électoral à Marseille.

Le président français Nicolas Sarkozy a accusé dimanche son rival François Hollande de double discours sur la finance. Il l'a accusé de faire "semblant d'être Thatcher à Londres et Mitterrand à Paris", en référence à de récents propos du candidat socialiste à la presse britannique.

Sans le nommer, le chef de l'Etat s'en est pris à nouveau violemment au favori de la présidentielle, l'accusant d'être libéral ou socialiste au gré des circonstances. Nicolas Sarkozy a été très applaudi par des milliers de sympathisants lors de son premier grand meeting à Marseille.

Lundi dans des propos au journal "The Guardian", François Hollande avait tenté de tempérer les craintes de la finance à son égard. "La gauche a gouverné pendant 15 ans, pendant lesquels elle a libéralisé l'économie et ouvert les marchés à la finance et à la privatisation. Il n'y a pas de crainte à avoir", avait déclaré au quotidien britannique le leader socialiste. Quelques jours auparavant, en meeting en France, François Hollande avait lancé que son "seul adversaire", c'était "le monde de la finance".

Le président Sarkozy a évité la catastrophe

A Marseille, Nicolas Sarkozy a à nouveau dramatisé la situation, affirmant que la France touchée par la crise de 2008 avait "échappé à une catastrophe" jugeant que ceux qui "font comme si rien de grave ne s'était passé depuis trois ans mentent aux Français".

"Toutes les banques du monde ont failli disparaître (...), vos emplois étaient menacés. Nous avons réussi à empêcher cette catastrophe", s'est-il félicité, se posant en garant d'un Etat protecteur pour les Français face aux dérives de la finance, alors même qu'il défendait en 2007 une politique très libérale en matière économique.

Le président sortant a aussi assuré qu'il ne serait "pas le candidat d'une petite élite contre le peuple", affirmant que le référendum auquel il veut recourir notamment sur l'immigration et le chômage était "l'esprit même" de la république française.

ats/afp/lan

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