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Les Sénégalais ont commencé à voter pour l'élection présidentielle

Le président Abdoulaye Wade, 85 ans, élu en 2000 et réélu en 2007 brigue un nouveau mandat de sept ans. [AP Photo/Rebecca Blackwell]
Le président Abdoulaye Wade, 85 ans, élu en 2000 et réélu en 2007 brigue un nouveau mandat de sept ans. - [AP Photo/Rebecca Blackwell]
Le premier tour de la présidentielle au Sénégal a débuté dimanche, sur fond de tensions liées à la candidature du sortant Abdoulaye Wade.

Les Sénégalais se sont fortement mobilisés dimanche pour le premier tour de la présidentielle, dans le calme après les violences meurtrières qui ont marqué la contestation de la candidature du chef de l'Etat sortant Abdoulaye Wade, qui a voté sous les huées à Dakar.

Les tensions politiques dans un pays qui fait figure de modèle démocratique dans une Afrique de l'Ouest instable ont fait craindre une fuite en avant. Au point que l'ex-président nigérian Olusegun Obasanjo, chef des observateurs de l'Union africaine (UA,) avait proposé samedi d'"échapper au chaos" en limitant à deux ans le mandat du président sortant s'il était réélu, un compromis rejeté par toutes les parties. Les violences préélectorales ont fait de 6 à 15 morts en un mois.

Wade hué et acclamé

Le président Wade, accompagné de son fils Karim et de sa fille Sindiély, a voté en milieu de journée dans le quartier du Point E sous les huées de centaines d'opposants que n'ont pu couvrir les applaudissements de dizaines de ses partisans.

Quelque 5,3 millions d'électeurs étaient appelés à choisir entre Abdoulaye Wade, 85 ans, élu en 2000 et réélu en 2007, qui brigue un nouveau mandat de sept ans, et 13 opposants qui jugent sa candidature anticonstitutionnelle.

La nouvelle candidature Wade est jugée anticonstitutionnelle par l'opposition, pour qui il a épuisé ses deux mandats légaux. Ses partisans font valoir en revanche que des réformes de la Constitution en 2001 et 2008 lui donnent le droit de se représenter.

afp/cab

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