Dominique Strauss-Kahn a été mis en examen lundi à Lille pour "proxénétisme aggravé en bande organisée" par les juges d'instruction en charge de l'affaire du Carlton. Mardi, ses avocats ont réagi: "Nous sommes convaincus qu'une grave injustice a été commise hier", a estimé Me Henri Leclerc.
Par ses modalités, le contrôle judiciaire imposé à DSK est "une mesure vexatoire, inutile et contraire aux libertés. Il n'y a pas dans ce dossier d'éléments sérieux à charge", a-t-il poursuivi. "En fait, on réprime un délit de luxure, un comportement libertin".
Soirées libertines
Me Henri Leclerc a jugé que son client "aurait dû avoir le statut de témoin assisté", au moment de son interrogatoire lundi par les juges chargés de l'affaire de prostitution dite du Carlton (un hôtel de luxe de Lille). Ce statut est intermédiaire entre celui de simple témoin et celui de mis en examen.
Dans l'affaire de Lille, les magistrats cherchent notamment à déterminer si DSK savait que les participantes à des soirées libertines auxquelles il avait pris part, notamment à Paris et à Washington, étaient rémunérées.
afp/nr