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La Syrie a dit accepter le plan de paix de Kofi Annan et de l'ONU

Kofi Annan en face à face avec Bachar al-Assad
Kofi Annan en face à face avec Bachar al-Assad le 10 mars dernier à Damas.
Le gouvernement syrien a dit mardi accepter le plan en six points de Kofi Annan pour mettre fin aux violences; dans le même temps, le président Al-Assad s'est rendu dans la ville rebelle de Homs.

Le gouvernement syrien a dit accepter le plan en six points de Kofi Annan pour mettre fin aux violences en Syrie, alors même que l'émissaire de l'Organisation des Nations unies (ONU) et de la Ligue arabe confiait à Pékin avoir "besoin de l'aide de la Chine" pour progresser dans sa "tâche ardue".

Par le biais de son porte-parole Ahmad Fawzi, Kofi Annan s'est réjoui mardi à Pékin que son plan de paix ait été accepté par Damas. Kofi Annan considère, selon lui, cette décision comme une "étape initiale importante" pour mettre fin aux violences qui continuent à faire rage en Syrie, avec un bilan de plus de 9100 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"Bien sûr, il considère qu'il s'agit d'un développement positif, mais l'essentiel est dans la mise en oeuvre", a poursuivi son porte-parole. Le plan Annan préconise la cessation de toutes formes de violence armée par toutes les parties sous supervision de l'ONU, la fourniture d'aide humanitaire à toutes les zones affectées par les combats et la libération des personnes détenues arbitrairement.

agences/olhor

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Al-Assad à Homs

Le président syrien Bachar al-Assad se trouvait mardi à Homs où il s'est rendu dans le quartier de Baba Amr. Ce bastion rebelle a été pilonné pendant des semaines avant d'être repris le 1er mars par l'armée. Baba Amr, ainsi que d'autres quartiers rebelles de Homs, ont fait l'objet de pilonnages incessants pendant des semaines par les autorités syriennes pour faire plier la contestation.

Après la reprise par les forces gouvernementales le 1er mars de Baba Amr, assiégé pendant des semaines et ayant fait l'objet d'une crise humanitaire aiguë, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a négocié pendant plusieurs jours pour faire entrer dans ce quartier des aides urgentes. Deux journalistes étrangers, l'américaine Marie Colvin (Sunday Times) et le photographe français Rémi Ochlik, ont été tués le 22 février à Baba Amr.

Opposants à Istanbul et appel arabe

Plusieurs centaines d'opposants syriens se sont réunis mardi à huis clos à Istanbul pour envisager l'après Bachar al-Assad et discuter des propositions du Conseil national Syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, pour bâtir une "république démocratique".

Par ailleurs, les pays arabes réunis depuis mardi à Bagdad appellent le gouvernement et l'opposition unifiée syriens à ouvrir un dialogue national et qualifient le "massacre de Baba Amr" à Homs de "crimes contre l'humanité", selon un projet de résolution dont l'AFP a obtenu une copie. Ce projet doit être discuté mercredi par les ministres des Affaires étrangères et approuvé par le sommet jeudi.