Le chef de l'ONU Ban Ki-moon a appelé le président syrien Bachar al-Assad à appliquer "immédiatement" le plan prévoyant notamment la cessation des violences par toutes les parties, la fourniture d'aide humanitaire et la libération des personnes détenues arbitrairement.
Le régime syrien, qui a accepté ce plan selon l'ONU, a averti en revanche qu'il rejetterait toute nouvelle initiative émanant du sommet arabe jeudi à Bagdad.
Scepticisme international
L'acceptation par Damas du plan de sortie de crise proposé par l'émissaire Kofi Annan suscite le scepticisme de la communauté internationale. C'est que la Syrie n'a pas directement annoncé son acceptation du plan Annan, approuvé par le Conseil de sécurité de l'ONU: le gouvernement syrien a écrit à l'envoyé spécial des Nations unies et de la Ligue arabe pour accepter son plan.
Cela n'a pas empêché les chars syriens de prendre d'assaut Qalaat al-Madiq, ville du centre du pays assiégée depuis deux semaines. De violents combats y ont éclaté entre les forces du président Assad et des groupes rebelles, faisant au moins treize morts, dont quatre civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Malgré le blocage qui s'éternise, la Chine, un allié fidèle de Damas, a dit mercredi espérer que le régime et l'opposition syrienne respecteraient leurs "engagements" dans le cadre du plan Annan. Moscou, un autre grand allié de Damas, a appelé l'opposition syrienne à "suivre l'exemple de Damas" et à accepter "clairement" le plan.
Les violences en Syrie ont fait entre 9.000 et 10.000 morts en un peu plus d'un an, selon l'OSDH et l'ONU.
afp/pym