Faisant valoir que Dominique Strauss-Kahn était protégé par une immunité au moment des faits, un de ses avocats a demandé que la plainte de Nafissatou Diallo soit classée: demande survenue au début de la première audience de la procédure civile devant le juge Douglas McKeon.
Le juge a semblé sceptique face à cet argument: "vous ne diriez pas qu'il agissait dans le cadre de ses fonctions" lorsqu'il a rencontré Nafissatou Diallo a-t-il dit. Pourquoi DSK n'a-t-il pas fait valoir cette immunité lors de la procédure pénale, a également interrogé le juge, dénonçant une utilisation "à la carte" de cette immunité.
Décision rapide
Au terme de 90 minutes d'audience, le juge McKeon a précisé qu'il rendrait sa décision "rapidement" sur la question de l'immunité. L'objectif de la plainte au civil est d'obtenir des dommages et intérêts d'un montant non précisé.
Nafissatou Diallo affirme qu'elle a été contrainte à une fellation le 14 mai dernier dans la suite du Sofitel de New York occupée par DSK. Celui-ci a reconnu une brève relation sexuelle "inappropriée" avec la femme de chambre, qu'il ne connaissait pas selon lui, mais a affirmé qu'il n'y avait pas eu de violence ni de contrainte.
Procédure pénale abandonnée
Cette première audience civile intervient deux jours après la mise en examen de l'ancien patron du FMI à Lille, pour "proxénétisme aggravé en bande organisée" dans l'affaire du Carlton. (Lire Dominique Strauss-Kahn va demander la nullité de sa mise en examen dans l'affaire du Carlton de Lille)
Nafissatou Diallo avait porté plainte au civil le 8 août pour obtenir des dommages et intérêts, en parallèle de la procédure pénale. Cette dernière a été abandonnée le 23 août, le procureur ayant des doutes sur la crédibilité de la plaignante. Mais la procédure civile étant indépendante, elle s'est poursuivie.
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