Publié

Pare-feu de 800 milliards pour les pays de la zone euro

Les ministres des Finances de l'Eurogroupe ont divergé jusqu'au bout sur les montants pour protéger les pays fragiles. [Martin Ruetschi]
Les ministres des Finances de l'Eurogroupe ont longtemps divergé sur les montants pour protéger les pays fragiles. - [Martin Ruetschi]
Les pays de la zone euro se sont mis d'accord vendredi pour renforcer leurs fonds de secours financier à 800 milliards d'euros visant à protéger les Etats fragiles.

Réunis à Copenhague, les ministres des Finances de l'Eurogroupe ont décidé de relever à 800 milliards d'euros "au total" leur "parefeu" visant à protéger durablement les pays fragiles, a déclaré la ministre autrichienne des Finances, Maria Fekter.

Ce fonds inclut quelque 300 milliards d'euros déjà octroyés ou promis aux pays de la zone euro faisant l'objet d'un programme d'assistance extérieure.

Divergences sur les montants

Si tous s'accordaient sur l'idée d'un renforcement des moyens de leur filet de sécurité financier, ils ont divergé jusqu'au bout sur les montants, entre partisans d'une solution maximaliste pour rassurer les marchés, aux premiers rangs desquels l'Allemagne et la Finlande.

Au final, l'Allemagne, premier contributeur aux plans de sauvetage en Europe, a obtenu gain de cause. Dès jeudi soir, le ministre des Finances Wolfgang Schäuble avait évoqué un pare-feu de près de 800 milliards d'euros.

Fonds de tiroirs

Le débat sur le renforcement du pare-feu a pris plus d'acuité récemment du fait des dérapages budgétaires de l'Espagne et de l'inquiétude que le pays suscite. "L'Espagne est dans une situation difficile", a reconnu le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.
"Mais le pays a de nombreux atouts pour améliorer la soutenabilité de ses finances", a-t-il souligné.

Autre motif d'inquiétude: la Grèce n'exclut pas d'ores et déjà d'avoir besoin d'un troisième plan d'aide à partir de 2015, selon le Premier ministre grec Lucas Papademos.

ats/hend

Publié

Vers la nomination d'un nouveau membre du directoire de la BCE

Un autre sujet a animé la réunion de l'Eurogroupe: le choix d'un nouveau membre pour le directoire de la Banque centrale européenne (BCE).

Le Luxembourgeois Yves Mersch part favori, mais malgré un calendrier serré sa nomination pourrait être repoussée, car elle s'inscrit dans un jeu de chaises musicales compliqué en Europe et dépend de l'attribution d'autres postes, notamment celui de patron de l'Eurogroupe qui semble promis au ministre allemand Wolfgang Schäuble.