Certains des islamistes radicaux arrêtés vendredi lors d'un coup de filet dans les milieux intégristes en France, dont le chef du groupe salafiste Forsane Alizza, projetaient des enlèvements, dont celui d'un magistrat juif, ont indiqué mardi des sources proches de l'enquête.
"Il semblerait que certains d'entre eux aient eu en projet plusieurs tentatives d'enlèvement, dont l'un contre un magistrat dont le patronyme est à consonance juive", a dit l'une de ses sources.
Le chef du groupe Forsane Alizza ("Les Cavaliers de la Fierté"), Mohamed Achamlane, a été transféré lundi à Paris en vue de sa présentation aux juges anti-terroristes, qui ont prolongé la garde à vue de 15 autres islamistes arrêtés vendredi.
De nouvelles mises en examen
Dix-neuf personnes avaient initialement été interpellées. D'éventuelles mises en examen pourraient intervenir ce mardi.
Les interpellations, conduites vendredi matin par la section antiterroriste de la police judiciaire parisienne, ont été largement médiatisées, une partie de l'opposition critiquant une "opération électoraliste" une semaine après la mort de Mohamed Merah, le jeune jihadiste auteur de sept meurtres dans le sud-ouest de la France.
afp/rber
Sarkozy intraitable contre les islamistes
Nicolas Sarkozy a affirmé mardi matin que "tout étranger en France" qui prononcerait "des paroles contraires à nos valeurs" serait "raccompagné immédiatement dans son pays d'origine".
Cette "règle" sera sans "exception", a ajouté le chef de l'Etat, au lendemain de l'annonce par le ministère de l'Intérieur de la décision d'expulsion de trois imams et de deux militants islamistes, pour des déclarations ou prêches orientés contre l'Occident et pour une application inconditionnelle de la charia.